La pisciculture pour sauver l’agriculture

La pisciculture pour sauver l’agriculture

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La région Béni Mellal-Khénifra est entrain de devenir un pôle aquacole qui contribuera grandement à l’amélioration de l’agriculture et la production des produits poissonniers dans la région. Et pour cause, une orientation vers projets de pisciculture et d’aquaculture.

La pisciculture, utilisée, notamment, pour lutter contre l’eutrophisation des eaux d’irrigation permet donc de sauvegarder une meilleure qualité aux eaux d’irrigation et d’arrosage des champs et de lutter contre la prolifération des macrophytes dans les canaux d’irrigation par le biais de la reproduction des carpes de chine, utilisées pour dévorer les végétaux nuisibles dans ces eaux.

La pisciculture est devenue ainsi un enjeu de plus en plus grandissant pour les agriculteurs de la région de Béni Mellal-Khénifra qui considèrent cette branche de l’aquaculture comme l’une des filières les plus bénéfiques pour le nettoyage des retenus des barrages et des eaux d’irrigation en vue d’assurer une meilleure eau pour l’arrosage et pour l’irrigation des bétails.

Dans ce sens la Société “Asmak Nile” de Béni Mellal est devenue récemment l’une des entreprises les plus actives dans la production des carpes chinoises destinées à la lutte contre les phénomènes des végétaux nuisibles à l’eau, à son goût, et à son odeur et, dans, la production des tilapias, destinées à la consommation humaine, riche en vitamine B, en vitamine D, en sélénium et en phosphore.

La production annuelle de cette entité avoisine les 60 tonnes de tilapias pour la consommation humaine et 2 millions d’alevins de carpes chinoises pour nettoyer les bassins d’irrigation. Elle compte un total de 25 bassins d’élevage pour à la fois la protection des eaux d’irrigation dont la pollution peut significativement impacter la salubrité des récoltes, a souligné à la MAP, le directeur technique de la société, Rabii Souilem.

La société est ainsi spécialisée dans la production des carpes de Chine pour nettoyer les retenus des barrages, ce qui assure une meilleure qualité des eaux d’irrigation et d’arrosage des champs en plus de la production des tilipias dont les bienfaits permettent d’améliorer les qualités nutritives chez la population de cette région montagneuse de l’Atlas.

La première étape de production consiste en la sélection des géniteurs qui se fait manuellement pour sélectionner les mâles et femelles selon les signes de maturation. Après ce processus, les géniteurs sont mis dans des bassins, et vient alors une troisième étape dédiée à l’injection hormonale avant l’extraction des œufs.

Par ailleurs, l’utilisation de carpes de chine s’est révélée efficace pour nettoyer les retenues d’eau des algues en ce sens qu’un seul poisson mature est capable de dévorer une quantité de 40 kilogrammes d’algues, ce qui garantit une qualité meilleure des eaux.

L’originalité de la pisciculture réside aussi dans sa qualité de branche purificatrice des eaux de tout ce qui est de nature à les polluer, tels les végétaux nuisibles et les algues qui impactent la qualité des eaux des canaux d’irrigation, des bassins de gouttes à gouttes et des retenues des barrages.

Pour ce qui est du Tilapia, ce dernier est une variété des poissons produites par ladite société et destinée à la consommation humaine.

Ce projet de pisciculture a également mis en place toute une infrastructure moderne pour assurer une meilleure production de ces variétés de poissons en s’équipant de bassins de production d’une superficie totale de 15 ha, de 25 bassins bétonnés sous serre, de 2 stations de pompages et d’un laboratoire de contrôle.

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