Pour rétablir «pratiquement toutes» les sanctions contre l’Iran, Donald Trump veut utiliser le «snapback», un mécanisme prévu par l’accord de 2015 sur le nucléaire iranien. Alors même les Etats-Unis ont quitté unilatéralement cet accord.
En 2015, les membres permanents du Conseil de sécurité (Etats-Unis, Chine, Russie, France, Royaume-Uni) ainsi que l’Allemagne avaient conclu un accord avec l’Iran : en échange de l’engagement iranien à ne pas mener d’activités nucléaires à des fins militaires, les sanctions contre Téhéran avaient été levées.
L’accord de Vienne avait été entériné par la résolution 2231 du Conseil de sécurité. Mais à l’époque, l’administration américaine du démocrate Barack Obama s’était vantée d’avoir obtenu une clause «unique» lui permettant, en cas de manquement de Téhéran à ses obligations, de ré-imposer toutes les sanctions sans craindre un veto d’un autre Etat. C’est donc une sorte de veto inversé que le président Trump veut tenter d’imposer, alors même qu’il a retiré son pays de l’accord en question.
Donald Trump a annoncé le 19 août que les Etats-Unis allaient activer le «snapback», une procédure controversée aux Nations unies, afin de rétablir toutes les sanctions internationales contre l’Iran.
La Russie a d’ores-et-déjà dénoncé la volonté américaine de réimposer des sanctions internationales contre l’Iran. Auprès de l’agence RIA, le vice-ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Ryabkov a fait valoir que cette réactivation de sanctions n’avaient ni bases légales, ni bases politiques.