Voilà ! Le gouvernement a décidé, ce mercredi 9 septembre, la prolongation de l’état d’urgence sanitaire. Et ce, d’ici le 10 octobre prochain.
Pas de surprise à souligner puisqu’il fallait s’y attendre. C’était plus que prévisible compte tenu de l’évolution de la situation pandémique dans le pays. En effet, en l’espace de quelques semaines, alors que l’Exécutif se tressait des lauriers, les faits ont administré leur verdict. Sans appel.
D’un chiffre au départ, on est passé à deux, puis à trois pour arriver à quatre. Pire, de jour en jour, le nombre des décès augmente. De vingt-quatre heures à vingt-quatre heures, on bat des records en contamination. Au fil des semaines, les Marocains sont devenus des experts en matière de statistiques de la sinistrose. On se croirait dans la mauvaise bourse des « barres dépassées ».
Lors des différents rendez-vous de l’information, le menu est connu d’avance. Pas besoin de sommaires. On sait ce qui va être servi ! Presque la même chose. Sauf, les chiffres …en hausse.
Le fatalisme semble s’installer parmi nous. Le pis, serait qu’il s’installe durablement !
Le catastrophisme, aussi, est en train de gagner du terrain.
Face à cela, le gouvernement donne l’impression d’être dépassé par les événements. La preuve par mille, des décisions qui renvoient l’image de l’indécision. Oui, c’est une « épreuve inédite ». Oui, on est presque toutes et tous sur les bancs d’un apprentissage en direct et au quotidien. Oui, il n’y a pas de réponse immédiate à la pandémie. Mais, il n’y a pas pire argument que l’argument improvisé. Même si tout dépend des actions prises ou à prendre, le discours, aussi, a son poids. Ne serait-ce que pour le moral des troupes !
Pendant ce temps-là, « grand-père court après la bonne ! ». Pendant ce temps-là, nos formations politiques se déchirent sur le jour des élections, les listes, le seuil et j’en passe. L’électorat qu’on voudrait « séduire » n’y comprend que dalle. Il est préoccupé.
D’une réunion à une autre, les communiqués sont mis en circulation. Ce n’est plus une scène politique. C’est devenu une arène politique où tous les coups sont permis.
Et dire que certains « praticiens » de la chose politique nous disent qu’ « On » les affaiblit ! Un « On » mystérieux qui a tout l’air d’un deus ex machina. Alors qu’il n’y a pas pire ennemi des politiques qu’eux-mêmes.
Un peu de cohérence et d’engagement volontariste pourraient bien changer des choses. Encore faut-il en être convaincu pour pouvoir prétendre à être convaincant. L’équation par excellence.