Au Danemark, la pandémie s’étend, le doute s’installe

Au Danemark, la pandémie s’étend, le doute s’installe

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Par Houcine MAIMOUNI

Jusqu’à naguère pays modèle dans la gestion du nouveau coronavirus, le Danemark se trouve actuellement au creux d’une deuxième vague autrement plus puissante malgré les restrictions mises en place depuis fin octobre.

Signe d’une recrudescence alarmante de la pandémie, 13 des 20 membres du gouvernement danois, soit les deux tiers de l’Exécutif, sont contraints à l’isolement en raison des tests positifs d’un de leurs collègues et de plusieurs députés.

La Première ministre Mette Frederiksen s’est elle-même auto-confinée en télétravail « avec des réunions virtuelles », en attendant les résultats des tests, après avoir siégé à une réunion la semaine dernière avec le ministre de la Justice Nick Hækkerup, testé positif.

Soulagement! Testée négative mercredi soir, un communiqué de son Cabinet a précisé qu’elle « peut déjà reprendre un travail qui nécessite une participation physique, mais travaillera, dans la mesure du possible, virtuellement jusqu’à ce qu’elle soit à nouveau testée dans deux jours ».

Auparavant sur Facebook, la PM danoise avait souligné que « l’infection s’est propagée à la fois au Folketing et au gouvernement ».

« Nous avons une situation très grave au Danemark. Mais il est également important que le Folketing puisse fonctionner. Entre autres choses, nous avons des lois urgentes qui sont importantes pour une grande partie de la population », a de son côté déclaré le président du Parlement, Henrik Dam Kristensen.

Autant dire que la deuxième vague du virus complique le travail d’un large spectre politique danois, au point d’amener le Parlement monocaméral à annuler mardi une séance des questions orales à laquelle Mme Frederiksen devait participer, et à fonctionner désormais au ralenti, en attendant les résultats des autres tests.

Alors que chaque jour apporte son lot de nouvelles contaminations, y compris au sein du Folketing, le Danemark n’a pourtant pas fait dans le laxisme, dès les premiers signes de cette deuxième vague de la pandémie.

Depuis octobre dernier, les rassemblements publics ont été abaissés de 50 à 10 personnes, le port du masque est devenu obligatoire dans les supermarchés, les établissements scolaires et les transports publics, les restaurants, pubs et cafés ferment à 22 heures, les contrôles aux frontières déjà renforcés ont été durcis,…

Rien ne semble arrêter la propagation galopante des infections qui fait « mystérieusement » rage dans le petit royaume nordique (5,8 millions d’habitants), un peu à l’instar de ses pairs européens, désormais obligés à résoudre un dilemme cornélien : maintenir le système de santé sans sacrifier l’économie !

C’est précisément dans cette vision que s’inscrit l’annonce, lundi dernier, de la mise en place d’un groupe de travail pour lutter contre la flambée des contaminations à Vestegn de Copenhague où le virus se propage le plus rapidement.

Intervenant à l’issue d’une réunion de crise avec les maires des municipalités de l’ouest de Copenhague, qui regroupent un total de 418 000 habitants, le ministre de la Santé a préconisé que les hôtels et les auberges de jeunesse seront utilisés comme options d’isolement, tandis que le groupe de travail coordonnera les efforts et surveillera la nécessité de nouvelles

Dans le même temps, le ministre n’a pas écarté la possibilité d’introduire, à court terme, des restrictions spéciales plus drastiques dans les communes durement touchées.
(MAP)

 

 

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