Le Royaume-Uni se retrouvait ce lundi 21 décembre au bord du chaos et de plus en plus isolé après la décision de nombreux pays de suspendre les vols en provenance de Londres pour se protéger d’une nouvelle variante « hors de contrôle » du coronavirus sur son territoire, rapporte l’AFP.
Le Premier ministre britannique Boris Johnson présidait lundi une réunion de crise, tandis que le gouvernement hongkongais annonçait à son tour la suspension de ses vols de passagers en provenance de la Grande-Bretagne.
La livre sterling et la place boursière britannique chutaient, ce même lundi, dans la foulée du reconfinement de Londres à cause de la nouvelle variante du coronavirus jugée « hors de contrôle » par le gouvernement du Royaume-Uni.
Elle entraînait une fermeture des frontières avec plusieurs pays, à moins de deux semaines de la sortie du marché unique européen, d’où un chaos dans les ports, en particulier celui de Douvres, et des inquiétudes sur l’approvisionnement du pays en pleine semaine de Noël.
Plusieurs pays dont la France et le Canada ont décidé dès dimanche dernier de suspendre pour plusieurs jours tous les déplacements en provenance du sol britannique, après l’apparition d’une variante du virus qui serait jusqu’à 70% plus dangereuse, indique la même source.
Hors de l’UE, c’est aussi le cas du Koweït, de l’Iran, de la Suisse, du Salvador et d’Israël, ces trois derniers pays ayant également suspendu leurs liaisons avec l’Afrique du Sud où une nouvelle variante a aussi été détectée.
L’Arabie saoudite a quant à elle suspendu tous les vols internationaux ainsi que l’accès à ses ports. Le Canada, l’Argentine, la Colombie et le Chili ont suspendu les vols en provenance du Royaume-Uni.
La nouvelle souche du virus est « hors de contrôle », avait reconnu dimanche le ministre britannique de la Santé, Matt Hancock, justifiant un reconfinement de Londres et d’une partie de l’Angleterre.
Cette fermeture tombe particulièrement mal. A dix jours de l’échéance, les négociations commerciales post-Brexit entre Londres et Bruxelles n’ont toujours pas abouti et en cas d’échec, l’introduction soudaine de quotas et droits de douane fait craindre le chaos dans les approvisionnements du pays.
A noter, par ailleurs, que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et l’Agence européenne des maladies ont appelé dimanche leurs membres en Europe à renforcer leurs contrôles pour combattre la propagation de la nouvelle variante.
L’Italie a annoncé dimanche soir avoir détecté un premier cas diagnostiqué à Rome.
D’autres contaminations avaient déjà été signalées au Danemark (neuf), ainsi qu’un cas aux Pays-Bas et en Australie, a souligné l’OMS.
« La variante pourrait être plus contagieuse » et « affecter l’efficacité de certaines méthodes de diagnostic », a poursuivi l’Organisation mondiale de la Santé.
Il n’y a en revanche pour le moment « aucune preuve d’un changement de la gravité de la maladie », selon elle.
Dans l’UE, la campagne de vaccination devrait commencer les 27, 28 et 29 décembre, selon la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen.
Les ambassadeurs des Etats membres devaient tenir une réunion de crise lundi à Bruxelles consacrée aux restrictions dans les déplacements causées par la nouvelle souche du virus.