Face aux multiples retards de livraison annoncés ces derniers jours par les laboratoires pharmaceutiques, l’Union européenne assure vouloir « batailler » pour faire respecter les contrats et obtenir davantage de transparence, rapportent des médias relayés par des chaînes de télévision européennes. Le ton est dur et menaçant à l’endroit des laboratoires concernés !
« On voit que l’on doit se retrousser les manches et batailler pour avoir la clarté sur les raisons de certains retards annoncés », a lâché dimanche 24 janvier Charles Michel, le président du Conseil européen, au « Grand rendez-vous » d’Europe 1 avec CNews et Les Échos, cité par ces mêmes sources dont Reuters.
Le laboratoire Pfizer a annoncé la semaine dernière un ralentissement de sa production pour modifier le processus de fabrication de son vaccin, de façon à l’accélérer ensuite. Cela s’est traduit par une baisse des livraisons de 200.000 doses en France cette semaine, selon le ministère de la Santé. L’Italie, pour sa part, a dû réduire de plus de deux tiers le nombre de vaccinations quotidiennes.
Vendredi dernier, déjà, AstraZeneca a prévenu de son côté que ses premières livraisons de vaccins dans l’Union européenne seraient inférieures aux volumes convenus avec Bruxelles en raison d’un problème de production. Certaines médias parlent de plus de 50% par rapport aux prévisions initiales.
Devant ces retards, le responsable européen a indiqué qu’il comptait utiliser tous les moyens juridiques dont l’Europe dispose pour faire respecter les contrats de livraison des vaccins contre le Covid-19. « Nous entendons faire respecter les contrats qui ont été validés par les firmes pharmaceutiques et nous entendons bien qu’il y ait de la transparence également, en utilisant tous les moyens juridiques dont on dispose », ajoute-t-on.
Et Charles Michel de poursuivre : « Nous comprenons bien, quand il y a des secteurs, des entreprises qui doivent mettre en place des chaînes de production, qu’il peut y avoir des obstacles. Il peut y avoir à un moment donné des difficultés d’approvisionnement de matières premières », a-t-il ajouté. « Mais ce que nous demandons à ces entreprises, c’est un dialogue transparent. »
Jean-Yves Le Drian, le ministre français des Affaires étrangères, a lui aussi rappelé dimanche que, « si d’aventure les vaccins n’étaient pas au rendez-vous, on prendrait les moyens juridiques pour que les contrats soient respectés ».
Ça chauffe grave !