La France contre Covid-19. Les restrictions s’étendent, la vague monte toujours à l’hôpital…

La France contre Covid-19. Les restrictions s’étendent, la vague monte toujours à l’hôpital…

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La France contre Covid-19. Les restrictions s'étendent, la vague monte toujours à l'hôpital...

ODes restrictions étendues à trois départements, mais pas de confinement strict et les écoles maintenues ouvertes: le gouvernement veut tenir sur sa stratégie malgré une épidémie qui semble de moins en moins contrôlée et une vague qui monte toujours plus dans les hôpitaux.

Dans ce contexte tendu, le Covid-19 touche le gouvernement. La ministre de la Culture Roselyne Bachelot, 74 ans, hospitalisée et victime de difficultés respiratoires, a dû être placée sous «oxygénothérapie renforcée». Avant elle, sa collègue du Travail Elisabeth Borne avait elle aussi été hospitalisée mais elle a pu sortir cette semaine.

«Il est apparu indispensable d’amplifier les mesures de protection» pour trois départements, le Rhône, l’Aube et la Nièvre, a annoncé le ministre de la Santé Olivier Véran lors d’une conférence de presse ce jeudi.

Ces départements rejoignent ainsi les 16 déjà placés depuis ce week-end sous ces mesures de «freinage renforcé». Autrement dit, pas de déplacements à plus de 10 km sans dérogation, pas de sortie de la région sans un motif impérieux, de nouveaux commerces fermés et des jauges divisant par deux le nombre d’élèves par classe en lycée.

«Je trouve cela tout à fait normal mais insuffisant. Il faut fermer les écoles le plus rapidement possible et pour cinq semaines à mon avis afin de couper le développement du virus», a réagi le président PS du département de la Nièvre, Alain Lassus, auprès de l’AFP.

– Les Français «épuisés» –

Poussé par le variant anglais, jugé plus contagieux et plus virulent, le virus a progressé quasiment partout en France en mars, un scénario prévu par les épidémiologistes dès janvier.

Le nombre de malades en réanimation a dépassé jeudi les 4.700 personnes et se rapproche du pic de la deuxième vague à l’automne (4.900). Et la barre des 200.000 nouveaux cas de Covid a été dépassée la semaine dernière, une première depuis début novembre. Plus de 50.000 personnes ont même été testées positives sur la seule journée de lundi.

Ce niveau met la France dans une situation critique. Des députés français et allemand ont demandé jeudi une réunion d’urgence avant un classement attendu de la France en zone à haut risque par l’Allemagne, qui impliquerait un durcissement des restrictions à la frontière entre les deux pays.

Tout en affirmant que la «tendance n’est pas bonne», le ministre de la Santé a de nouveau justifié le choix de ne pas imposer un confinement strict ni de fermer les écoles. Pour lui, les contraintes doivent être ajustées selon les territoires et il met en avant «l’acceptabilité» pour les Français «épuisés de lutter sans relâche depuis un an».

Le ministre a aussi fait valoir qu’il était «trop tôt» pour mesurer l’efficacité des mesures en vigueur depuis le week-end dernier.

– Plus de vacances ? –

La présidente de la région Ile-de-France Valérie Pécresse a suggéré d’avancer de deux semaines les vacances scolaires d’avril, «afin de fermer les écoles dès le 2 avril» en Ile-de-France.

La vaccination, qui a déjà permis de faire fortement baisser la mortalité en Ehpad, progresse (7,1 millions de premières doses et 2,6 millions de deuxièmes doses), mais trop lentement pour protéger toute la population. Depuis le début de la semaine, plus d’un millier de personnes touchées par le Covid-19 sont mortes à l’hôpital, soit plus de 93.000 depuis le début de l’épidémie.

En déplacement à l’hôpital de Melun, le Premier ministre Jean Castex a qualifié la situation d’«extrêmement préoccupante», notamment en Ile-de-France, où le taux d’incidence frôle désormais les 600 cas pour 100.000 habitants sur les sept derniers jours et où 1.410 malades sont soignés dans un service de réanimation, soit 300 de plus que lors de la 2e vague.

Conséquence, 80% de déprogrammations vont être «sans doute» nécessaires dans les hôpitaux de la région la plus peuplée du pays (12 millions d’habitants) pour porter les capacités en lits de réanimation à 2.250, soit plus du double qu’en temps normal, a prévenu Olivier Véran.

Le ministre de la Santé a confirmé aussi que «le profil des patients» hospitalisés en réanimation «change», les décrivant comme «plus jeunes, parfois sans aucune comorbidité». Un phénomène qui s’explique par la vaccination des plus âgés mais aussi par «une dangerosité intrinsèque» du variant britannique du coronavirus.

«Les jeunes craignent moins, mais ils ne sont pas à l’abri», a mis en garde Olivier Véran, renouvelant les appels au télétravail et à ne pas se rassembler en extérieur à plus de six.

La saturation touche l’Ile-de-France, mais aussi la région Provence-Alpes-Côte d’Azur et les Hauts-de-France. Dans cette région, les hospitalisations ont dépassé les niveaux atteints lors des deux premières vagues.

(AFP)

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