Que se passe-t-il au juste dans le landerneau politique national ? Quand on entend les leaders, on a l’impression qu’ils comprennent on ne peut plus bien la situation actuelle, les défis qui nous attendent et les enjeux qui vont avec.
Ils égrènent de belles formules. Ne s’empêchent pas d’en vouloir à leurs « compétiteurs ». Ne se privent pas non plus de se poser en éventuelle alternative.
Le hic, parce qu’il y en a, est qu’on les voit davantage dans le « confort » du constat. Ils décline questionnements et diagnostics. Comme tous les communs des mortels. A croire qu’ils sont dans la posture, plutôt que dans les positions et autres positionnements. Clairs et nets.
Plus encore. À suivre certaines évolutions, on dirait qu’ils font exactement ce qu’ils dénoncent. Et c’est à en perdre le peu de repères dont les observateurs puissent encore disposer.
Du coup, ces mêmes observateurs se perdent en conjectures. Perdent le nord ! Ne sachant plus s’il faut prendre en compte les paroles ou, juste, prendre acte des faits.
La guerre des noms qu’on amadoue, qu’on cherche à séduire du fait qu’il s’agit de valeurs sûres capables de ramener des voix, qu’on dérobe aux autres avec l’espoir de les affaiblir, est la seule « guerre » qui compte.
Comme avant, on se trompe d’époque et d’adresse.
Demandez aux électeurs qu’il va falloir intéresser pour qu’ils aient une raison valable pour se déplacer aux urnes, et vous risquez d’être « giflé » par cette réponse sèche et de mauvais augures: « On ne sait pas si cela vaudrait la peine ! ».
C’est cela l’un des challenges qui devrait figurer au fronton des priorités de nos politiques.
Leurs réponses sont attendues ! Et elles seront décisives.