A la lumière de l’aggravation de la situation épidémiologique dans le pays, depuis plus de deux semaines, le gouvernement tunisien a annoncé, ce week-end, une série de nouvelles mesures barrières de prévention, qui seront appliquées du 18 au 30 avril, renseigne Xinhua.
Annoncées par la porte-parole du gouvernement, Hasna Ben Slimane au palais de La-Kasbah, les nouvelles mesures ont été conçues en étroite coordination avec la Commission scientifique de lutte contre la COVID-19, précise-t-on.
Ainsi, il a été décidé d’interdire la circulation des motos, des véhicules privés et des moyens de transport urbain de 19h00 à 05h00 du matin, tout en gardant l’horaire du couvre-feu, de 22h00 à 05h00 du matin.
Selon la porte-parole, cette mesure a été décidée dans le but de limiter les déplacements entre les régions et les provinces en vue de freiner la propagation et briser les circuits de contaminations.
Elle a, par ailleurs, mis en garde les commerces qui ne respectent pas le protocole de santé ainsi que les horaires du couvre-feu contre une fermeture avec effet immédiat.
De son côté, citée par la même source, la Commission scientifique de lutte contre la COVID-19 a décidé de suspendre les cours (écoles primaires, collèges et lycées) et leur maintien à distance dans l’enseignement supérieur. Le calendrier des examens et des stages pour le cycle supérieur sera maintenu, a fait savoir la porte-parole, dans l’attente des résultats d’une réunion devant être dédiée aux mécanismes à suivre pour finir l’année scolaire.
Parmi les nouvelles mesures, figure un décalage d’une heure, qui sera appliqué entre les groupes d’employés du secteur public et de la fonction publique. La commission a décidé également d’appliquer un confinement obligatoire à toute personne arrivant sur le sol tunisien.
« La situation est critique, il faut le reconnaître (…) le taux de positivité et ceux de mortalité et d’hospitalisation sont en hausse alarmante », a déclaré Nissaf Ben Alaya, cheffe de l’Observatoire national des maladies nouvelles et émergentes.
Le nouveau variant de COVID-19, signalé au Royaume-Uni, « devient le facteur dominant de l’aggravation de la situation et prend, désormais, le dessus sur la plupart des autres souches », a-t-elle affirmé.