expresstv | par : Najiba Jalal
Il est profondément navrant de voir certaines associations, se drapant dans le noble étendard des droits de l’Homme, détourner leur mission pour s’engager dans une démarche visant ouvertement à ébranler la souveraineté nationale. Le récent communiqué de l’Association marocaine des droits humains, signé par Aziz Ghali, marque une escalade particulièrement inquiétante. En lançant un appel au président français Emmanuel Macron pour garantir ce qu’ils appellent le « droit du peuple marocain à l’autodétermination », l’association franchit des frontières dangereuses et soulève des questions sérieuses sur ses véritables intentions.
Plus révélateur encore, cette déclaration incendiaire semble avoir été calculée pour coïncider, de manière troublante, avec la visite prévue de Macron au Maroc. Faut-il y voir un simple hasard ? Loin de là. Cette manœuvre a tout d’un acte prémédité pour attirer l’attention d’un public étranger, introduire des agendas extérieurs dans le débat national, et insinuer des doutes sur la légitimité de l’État marocain au moment où des regards internationaux se tournent vers le royaume.
Mais le choix de la France comme interlocuteur n’est pas anodin. Demander l’appui d’une ancienne puissance coloniale dans les affaires intérieures marocaines, qui plus est à la veille de sa visite officielle, relève d’une ironie amère, sinon d’un cynisme frappant. Comment un soi-disant défenseur des droits humains peut-il appeler au secours un pays qu’il qualifie, par ailleurs, de soutien à « l’autoritarisme » au Maroc ? Ce double discours éhonté, qui invoque d’un côté le respect des droits humains et de l’autre sollicite l’ingérence étrangère, révèle les failles de cette rhétorique : un masque qui dissimule des ambitions troubles, bien éloignées des idéaux de liberté et de dignité.
Cette démarche inédite en dit long sur l’agenda de Ghali et de ses acolytes. En prônant un « droit à l’autodétermination », ils insinuent un rejet de la monarchie et de la légitimité de l’État marocain. Derrière ce langage faussement légaliste se cache un discours subversif, visant à susciter la discorde et à miner les fondations mêmes de la nation. Une stratégie sournoise qui se drape de populisme, de raccourcis et d’insinuations démagogiques, cherchant à alimenter une fausse narration de « despotisme », et à polariser l’opinion publique sans réel fondement.
La patience de l’État envers de telles démarches montre une indulgence qui frôle l’excès. Mais la réalité est claire : ce communiqué opportuniste et provocateur n’est rien de moins qu’une trahison qui requiert une réponse vigoureuse. Ce n’est pas là un combat pour les droits humains, mais une mascarade aux relents perfides, qui exige que des mesures fermes soient prises. Car le royaume ne doit en aucun cas devenir l’otage d’ambitions étrangères, attisées par des groupes internes qui se jouent de la souveraineté nationale pour servir des intérêts occultes, bien loin de ceux du Maroc.