Ces dernières années, le Maroc s’est retrouvé dans le viseur d’une mécanique bien huilée, mélange d’opportunisme et de stratégie calculée : l’instrumentalisation des droits humains pour infléchir la trajectoire des pays émergents. Sous couvert de défendre des principes universels, certaines organisations locales et internationales orchestrent des campagnes de déstabilisation ciblées. Le procédé est aussi efficace que sournois : prendre des affaires de droit commun, les requalifier en « dossiers d’opinion », puis les distiller dans l’espace public via une constellation de youtubeurs et de journalistes, souvent en quête de sensationnalisme.
Dans cette dynamique, des rapports prétendument neutres sont brandis comme des armes. En pointant du doigt la corruption ou des supposées atteintes aux libertés, ces publications influencent subtilement – ou non – les décisions des grandes institutions financières internationales, comme la Banque mondiale ou le FMI. Le Maroc, comme d’autres pays en développement, est ainsi présenté sous un jour défavorable : un État où l’État de droit serait fragile, où les violations seraient systématiques, et où investir deviendrait risqué. Résultat ? Un climat de méfiance qui affaiblitles projets stratégiques et fragilise la position du pays sur la scène internationale.
Mais ce qui interpelle le plus dans cette entreprise, c’est l’art de gonfler l’anecdotique pour en faire du symbolique. Des conflits personnels ou des affaires individuelles deviennent soudainement des causes internationales. Amplifiés par des relais médiatiques bien choisis, ces cas, parfois montés de toutes pièces, atterrissent sur les bureaux des grandes ONG et servent de prétexte à des pressions politiques. Ces rapports finissent par s’aligner sur les agendas d’acteurs régionaux comme l’Algérie, toujours en quête d’opportunités pour miner la stabilité marocaine, notamment sur des questions aussi cruciales que l’intégrité territoriale.
Alors, je dis ça, je dis rien, mais quand on voit des associations locales s’investir avec tant d’ardeur pour détourner des faits et fabriquer des soutiens internationaux à des causes qui sapent les intérêts de leur propre pays, il y a de quoi s’interroger. Comment expliquer qu’une organisation nationale puisse résonner en écho avec des rapports internationaux aux intentions, disons-le franchement, douteuses ? Ces mêmes rapports, loin de faire avancer les droits humains, deviennent des outils de chantage, destinés à brider les ambitions des pays du Sud.
Car soyons clairs, derrière l’apparente quête de justice se cache un système de doubles standards. Les pays développés, à l’abri des projecteurs, se permettent des écarts autrement plus graves, pendant que les pays en développement subissent des critiques méthodiques, calibrées pour freiner leur essor. Et le Maroc, pourtant exemplaire dans son engagement pour un développement durable et un renforcement constant des libertés, n’échappe pas à ce traitement asymétrique.
Face à cette réalité, le Royaume doit non seulement consolider son front intérieur, mais aussi perfectionner son plaidoyer international. Il ne suffit plus de défendre la vérité, il faut exposer la mécanique : montrer comment certains acteurs, sous prétexte de défendre des droits, manipulent les perceptions pour imposer leur agenda.
La leçon est claire : les droits humains sont trop précieux pour être laissés aux mains de ceux qui les transforment en leviers de manipulation. Et si le Maroc ambitionne de se démarquer comme modèle de développement dans un environnement régional instable, il devra aussi prouver que face à la calomnie, la vérité finit toujours par triompher. Je dis ça, je dis rien.