Par : Najiba jalal
Dans l’univers impitoyable du journalisme, les divergences d’opinions nourrissent le débat public. Mais lorsque la critique légitime dérive en campagnes diffamatoires orchestrées dans l’ombre, il devient nécessaire de rétablir la vérité. C’est précisément ce qu’a entrepris Idriss Chahtane dans une tribune incisive, révélant les rouages d’une affaire mêlant le comédien Saïd Naciri à la fin tragique de l’illustre artiste Mohamed El Khlifi.
L’histoire débute par un appel téléphonique : Naciri sollicite l’aide de Chahtane pour prendre en charge les frais médicaux de l’acteur en détresse. Sensible à l’urgence, Chahtane agit sans délai, assurant le transfert d’El Khlifi vers une clinique privée où il reçoit des soins dignes de son statut. Porté par cette dynamique de solidarité, Naciri propose alors l’organisation d’un gala en hommage au comédien, promettant que tous les bénéfices seraient reversés à son profit.
Mais derrière cet élan apparent de générosité se dessine un tableau plus sombre. Très vite, Chahtane découvre des manœuvres suspectes : Naciri mobilise des fonds auprès de mécènes et d’entreprises tout en tentant de précipiter la sortie d’El Khlifi de la clinique, avant même que ses soins ne soient achevés. Confronté à ces contradictions, Chahtane choisit de se désolidariser, refusant de cautionner une mascarade qui trahit l’esprit même de l’action humanitaire.
Le décès de Mohamed El Khlifi marque alors le début d’une escalade. Naciri, dans une manœuvre que Chahtane qualifie de « fuite en avant », déclenche une campagne d’attaques médiatiques ciblées contre Chouf TV et son directeur. Dans une réponse magistrale, Chahtane démonte point par point cette opération de diversion, rappelant que son seul objectif était de dénoncer l’exploitation d’une tragédie humaine à des fins personnelles.
Dans son article, il va plus loin, en affirmant que cette cabale orchestrée par Naciri s’inscrit dans un schéma plus large : celui d’une tentative d’affaiblir un média engagé dans la lutte contre les abus, les privilèges indus et les zones d’ombre du pouvoir.
Chahtane conclut son texte par un avertissement retentissant : « Nous ne nous laisserons jamais intimider. La vérité finit toujours par éclater, et ceux qui croient pouvoir travestir la détresse humaine pour des gains égoïstes seront inévitablement démasqués. »
Cette affaire est bien plus qu’une querelle entre deux figures publiques : elle met en lumière les dérives éthiques de certains engagements sociaux et pose une question cruciale sur la responsabilité morale des personnalités influentes. Idriss Chahtane, en exposant ces pratiques douteuses, rappelle que la quête de vérité reste la boussole du journalisme authentique.