Le célèbre artiste malien Sidiki Diabaté, en tournée en France et en Belgique depuis décembre, a été victime d’un vol ciblé samedi 8 février en pleine performance à La Défense Arena à Nanterre. Des malfaiteurs ont dérobé près de 190 000 euros, correspondant aux recettes de sa tournée, au domicile de sa sœur et productrice à Tremblay-en-France (Seine-Saint-Denis), a appris l’AFP de sources policières et judiciaires.
Vers 22 h 30, alors que le musicien de 31 ans, virtuose de la kora, se produisait devant son public, des individus armés ont pénétré dans la résidence de sa sœur, absente à ce moment. Sur place, une nourrice gardait des enfants. Selon une source policière, les voleurs l’ont sommée de se mettre à genoux, face contre le mur, avant de s’emparer d’un coffre-fort contenant les recettes générées par le nouvel album « Kora Lover ». Aucun blessé ni violence physique n’a été signalé.
La sœur de l’artiste, gérante de sa société de production, avait déposé la somme en espèces dans l’après-midi, après plusieurs concerts sold-out. Le parquet de Bobigny, contacté par l’AFP, n’a pas confirmé dans l’immédiat le montant précis du préjudice.
Alertée vers 2 heures du matin par la sœur de Sidiki Diabaté, revenue sur les lieux, la police a lancé une enquête pour « vol avec effraction en réunion », confiée à la police judiciaire de Seine-Saint-Denis. La nourrice, ne maîtrisant pas le français, n’a pu alerter les secours elle-même.
Fils de Toumani Diabaté, légende de la kora décédé en 2024, Sidiki Diabaté incarne une nouvelle génération de musiciens maliens. Suivi par plus de 2 millions d’abonnés sur Instagram et 5 millions sur Facebook, il fusionne avec succès les mélodies traditionnelles de la kora avec le hip-hop et le R’n’B. Ses collaborations avec des artistes comme Wally Seck, Gazo ou Black M ont renforcé sa notoriété internationale.
Alors que sa tournée européenne se poursuit, cette affaire soulève des interrogations sur la sécurité des liquidités générées par les événements culturels. Les investigations se concentrent désormais sur la traçabilité des fonds et les circonstances précises de l’intrusion.