Baïtass : Le gouvernement augmente le coût du dialogue social à un niveau sans précédent.

Baïtass : Le gouvernement augmente le coût du dialogue social à un niveau sans précédent.

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Mustapha Baitas, le ministre délégué auprès du chef du gouvernement chargé des relations avec le Parlement et porte-parole du gouvernement, a affirmé que le dialogue social constitue aujourd’hui un pilier fondamental de la politique gouvernementale. Il a souligné que le gouvernement actuel en a fait un véritable outil pour traiter les problématiques qui sont restées en suspens pendant des années et pour élargir la portée des droits sociaux des employés.

Lors de la conférence de presse hebdomadaire qui a suivi la réunion gouvernementale, Baitas a dévoilé des chiffres qu’il a qualifiés de « sans précédent » dans l’histoire des dialogues sociaux, tant en termes de coûts financiers que du nombre de bénéficiaires.

Le responsable gouvernemental a précisé que le coût cumulé du dialogue social, à l’horizon 2026, atteindra 45 milliards 738 millions de dirhams, pour s’élever en 2027 à 46 milliards 702 millions de dirhams, contre un montant qui n’a pas dépassé 14 milliards de dirhams lors des dialogues précédents.

Baitas a également indiqué que ces chiffres n’incluent pas les deux milliards de dirhams supplémentaires qui ont été alloués en 2022 pour régulariser les retards de promotions des enseignants, en réponse aux demandes du personnel éducatif. Cela reflète, selon lui, le sérieux du gouvernement dans la résolution des problématiques en suspens.

Le porte-parole du gouvernement a confirmé que ces mesures concernent plus d’un million 127 mille employés, ce qui signifie qu’elles ont un impact direct sur des millions de familles marocaines. Il a ajouté que le dialogue social n’est plus un simple cadre formel de discussion, mais est devenu un véritable mécanisme décisionnel en matière sociale.

Il a révélé que les dépenses des employés, qui étaient de l’ordre de 140 milliards de dirhams en 2021, atteindront 193 milliards de dirhams en 2026, soit une augmentation d’environ 40,12 %, équivalant à 11 % du produit intérieur brut. Cela témoigne, selon ses propos, de l’engagement du gouvernement à investir dans le capital humain.

Concernant les salaires, Baitas a expliqué que le salaire mensuel moyen net est passé de 8237 dirhams en 2021 à 10 100 dirhams prévu en 2026, représentant une augmentation estimée à 22,6 %. De plus, le salaire minimum dans la fonction publique sera porté de 3000 dirhams à 4500 dirhams à partir du premier juillet prochain, soit une augmentation de plus de 50 %.

Le porte-parole du gouvernement a fait le point sur les avancées réalisées depuis l’accord du 30 avril 2022, telles que l’augmentation du salaire minimum, la révision de l’impôt sur le revenu en faveur des personnes à faible revenu, l’abolition du grade 7 pour les fonctionnaires, l’élévation du quota de promotions à 36 %, l’augmentation des allocations familiales, et la création d’institutions sociales pour soutenir le personnel dans divers secteurs.

Il n’a pas manqué de rappeler que depuis sa prise de fonction, le gouvernement a fait du dialogue social un cadre de discussion sur les grandes réformes dans les domaines prioritaires, notamment l’éducation et la santé, soulignant que les mesures prises dans ces deux secteurs s’inscrivent dans une approche participative avec les acteurs syndicaux.

En réponse indirecte à certaines critiques, Baitas a souligné que le gouvernement n’a pas besoin de beaucoup de paroles pour défendre son action en matière de dialogue social ; il suffit de regarder le coût matériel des mesures, l’ampleur des dossiers réglés, et l’engagement dans les rendez-vous de dialogue social qui ont lieu deux fois par an avec les syndicats et les partenaires sociaux pour mesurer l’ampleur du travail accompli.

Le ministre a conclu en affirmant que le gouvernement est « conscient de l’importance d’impliquer les centrales syndicales dans l’élaboration des différentes réformes » et que son engagement dans le dialogue social s’inscrit dans une vision d’« réforme conjointe ».

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