Hundreds of young people demonstrated in la capitale tunisienne, lundi, pour protester contre l’arrestation de l’avocat Ahmed Souab, membre du comité de défense des accusés de « conspiration contre la sécurité de l’État ». La manifestation a commencé sur la place du Passage, en plein centre-ville, se dirigeant vers l’avenue Habib Bourguiba, où les manifestants ont scandé des slogans appelant à sa libération.
Les autorités de sécurité avaient arrêté Souab, avocat et ancien juge à la cour administrative, plus tôt dans la journée, et l’ont conduit au poste de police de la région de Bouchebka. Le pôle judiciaire de lutte contre le terrorisme a annoncé l’ouverture d’une enquête à son encontre suite à des déclarations qu’il a faites dans une vidéo publiée le 19 avril, les autorités l’accusant d’incitation à la violence.
Le mouvement de la Renaissance a exprimé sa pleine solidarité avec Souab, estimant que son arrestation faisait partie d’une « tentative de déformer les déclarations et de fabriquer des accusations contre les avocats ». Il a également appelé à la cessation de telles pratiques et à sa libération. De son côté, le parti républicain a condamné cette arrestation, affirmant qu’elle était « arbitraire » et a tenu les autorités responsables des conséquences.
Pour sa part, le parti du Talaïa a exprimé sa solidarité avec Souab et tous les détenus en raison de leurs positions politiques, appelant à leur libération.
Ces événements se déroulent dans une période sensible, alors que la Tunisie connaît des procès impliquant plusieurs politiciens et opposants dans une « affaire de conspiration contre la sécurité de l’État », qui a entraîné des peines d’emprisonnement allant jusqu’à 66 ans pour 40 accusés. Les autorités tunisiennes ont affirmé que les charges retenues contre eux étaient liées à la sécurité de l’État et ont rejeté la qualification de ces affaires en tant que questions politiques.