Ali Lmrabet – Le mépris comme ultime refuge de l’égaré

Ali Lmrabet – Le mépris comme ultime refuge de l’égaré

ali lmrabat

Expresstv :  par Najiba Jalal

Il est des hommes qui, à force de vouloir se faire remarquer, finissent par ne plus savoir où diriger leurs coups. Ali Lmrabet, fidèle à son habitude de tirer à boulets rouges sur tout ce qui lui rappelle ses origines, s’est une fois de plus illustré par une sortie aussi méprisante que pitoyable. Dans un tweet teinté d’un mépris glacial, il s’en prend aux travailleuses marocaines en France, les réduisant à un stéréotype insultant.

« Et le slip de monsieur, qui est-ce qui le lave ? C’est pour cela qu’ils nous aiment bien en France », écrit-il, avant de sombrer dans une pseudo-analyse où il fustige tout l’échiquier politique français, de l’extrême droite à l’extrême gauche. Derrière cette ironie maladroite se cache une profonde rancœur, non pas envers le système qu’il prétend critiquer, mais envers ses propres compatriotes, qu’il caricature en serviteurs dociles et insignifiants.

Ce tweet n’est pas une exception dans l’œuvre de Lmrabet. Il s’inscrit dans une longue tradition de dédain systématique pour tout ce qui incarne le Maroc, son peuple et ses valeurs. Mais ce mépris dépasse les limites de l’entendement lorsqu’il s’attaque à des femmes courageuses, qui quittent leur pays et leurs familles pour subvenir aux besoins des leurs. Ces femmes, qu’il réduit à des figures serviles, incarnent en réalité un courage et une abnégation qu’il serait bien en peine de comprendre.

Ce qui choque, au-delà de l’insulte, c’est l’aveuglement de Lmrabet face à sa propre servitude. Lui qui se pose en critique des « indigènes serviles » est le premier à se courber devant ceux qui le flattent en échange de sa prose amère. Son obsession à vouloir plaire aux médias étrangers le pousse à jouer le rôle du « bon rebelle », celui qui ne rate aucune occasion de salir l’image de son pays pour recevoir quelques applaudissements condescendants.

Mais qui est vraiment servile, Ali ? Est-ce ces femmes qui, par leur travail, maintiennent la dignité de leurs familles, ou est-ce toi, qui, par tes mots, t’abaisse à renier tes racines ? En croyant te moquer d’elles, c’est de toi-même que tu te ris, car elles, malgré leur labeur et leurs sacrifices, ont quelque chose que tu as perdu depuis longtemps : l’honneur et la fierté.

Ali Lmrabet n’est qu’une ombre de lui-même, un homme qui se nourrit du rejet et de la haine pour exister. Mais à force de cracher sur les siens, il oublie qu’il n’est qu’un homme perdu, renié par ceux qu’il pense séduire et méprisé par ceux qu’il attaque.

Quant aux Marocains, et particulièrement ces héroïnes de l’ombre qu’il ose insulter, elles continueront à avancer, à bâtir et à rêver. Elles, au moins, savent que la dignité se forge dans l’effort, et non dans les mots creux d’un homme en quête d’attention.

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