L’arrivée du navire de transport « Nexxo Maersk » au port de Tanger Med a suscité un large débat au Maroc, se transformant en étincelle d’une série de manifestations basées sur des informations erronées. Des accusations ont été portées contre le mouvement « Al Adl wal Ihsan » et le Parti de la justice et du développement d’attiser les tensions.
Les enquêtes ont révélé que le navire ne transportait aucune cargaison militaire, mais uniquement une cargaison civile. L’institution « Justice verte », une organisation internationale indépendante spécialisée dans le suivi des cargaisons et des données transfrontalières, a confirmé qu’il n’y avait aucun lien entre cette cargaison et des types d’armement ou des entités israéliennes. Les documents d’expédition, les données portuaires et le parcours du navire étaient tous accessibles et transparents.
Malgré la clarté des données, le mouvement « Al Adl wal Ihsan », soutenu par des personnalités proches du Parti de la justice et du développement, a intensifié son action via les réseaux sociaux, accusant l’État de faciliter le passage d’une « cargaison militaire pour Israël ». Des appels coordonnés ont été lancés pour manifester et envahir le port, dans une démarche qui ne semblait pas spontanée, mais bien orchestrée, soulevant des doutes sur les véritables motivations derrière cela.
Des sources bien informées ont qualifié ce qui s’est passé de « manipulation politique visant à exploiter la colère de la rue », motivée par une logique partisane cherchant à retrouver une place dans le paysage politique après une forte baisse de popularité. Fait intéressant, les deux organisations ont choisi d’ignorer l’intérêt du pays et les appels à la raison, continuant à diffuser un récit douteux, alors que les avertissements se multiplient concernant le risque de mélanger les questions nationales avec des mouvements extérieurs. Les appels à envahir des installations vitales, même sous prétexte de « solidarité », constituent un précédent dangereux et semblent être une tentative de reproduire des scénarios de chaos observés dans des pays voisins.
D’un autre côté, les observateurs estiment que l’utilisation de la question « palestinienne » est devenue partie intégrante d’une « stratégie de victimisation » adoptée par le mouvement « Al Adl wal Ihsan » et le « Mouvement de la réforme et de l’unification », le bras religieux du Parti de la justice et du développement, soutenue également par certaines factions de la gauche. L’objectif n’est pas de défendre la cause, mais de l’utiliser comme un prétexte pour se repositionner et remettre en question les institutions étatiques. De nombreuses agressions et altercations ont également été enregistrées, visant des membres des forces de sécurité lors de l’exercice de leurs fonctions, entraînant des blessures parmi eux. On a également observé la présence d’ « individus masqués » lors des rassemblements, soulevant ainsi des doutes sur la nature des mouvements et sur les acteurs derrière eux. Certains slogans brandis ne se limitaient pas à exprimer la solidarité avec Gaza, mais contenaient des expressions visant directement les institutions de l’État, incitant à la rébellion, dans une dérive dangereuse par rapport au cadre de la contestation pacifique. Ces dérives ont remis sur le devant de la scène la question de la pénétration des manifestations par des groupes cherchant à semer le désordre au nom de causes légitimes.
Le débat se poursuit, mais il est évident que ce qui s’est passé à Tanger dépasse les limites d’un simple incident. C’est un véritable test de la capacité de l’État à faire face à ceux qui cherchent à infiltrer le consensus national sous des slogans n’échappant pas à un emploi politique systématique.