Hamid Mahdaoui : Ai-je subi les mêmes complots que le Prophète Muhammad ?

Hamid Mahdaoui : Ai-je subi les mêmes complots que le Prophète Muhammad ?

- in Société
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Hamid Mahdaoui : Moi et le Prophète Muhammad avons subi les mêmes complots ?

Entre un instant et l’autre, Hamid Mahdaoui est passé de YouTuber controversé à une figure ressemblant à un saint, ou pour le dire autrement, à une version marocaine des prêcheurs de la révolution iranienne. Dans une publication ayant suscité de nombreuses moqueries et débats, il a comparé sa situation à celle du Prophète Muhammad (paix soit sur lui), affirmant que ce qu’il endure en termes de répression et de critiques rappelle ce que le Prophète a vécu au début de sa mission.

La gravité de cette assertion ne réside pas uniquement dans son exagération, mais aussi dans la dimension psychologique et symbolique qu’elle révèle : celle d’un homme qui se transforme progressivement de journaliste dénonçant les injustices en personnalité qui se croit au-dessus de la critique, au-dessus de toute responsabilité.

Dans ce nouveau récit, Mahdaoui n’est plus simplement un citoyen ou un journaliste ; il se considère comme « le Messager du peuple ». Quiconque s’oppose à lui est un traître, un mercenaire, un tambour. Chaque critique le range dans une « bande » qui tente de museler la voix de la vérité.

Ce discours n’est pas nouveau dans le monde arabe ; il réitère le modèle du « leader salvateur » qui se présente comme une victime éternelle tout en endossant symboliquement le rôle du bourreau envers ses détracteurs. C’est une logique de tyrannie douce, qui se nourrit de la compassion mais refuse toute forme de remise en question.

Hamid Mahdaoui a été victime d’un environnement familial disloqué, et de certains de ses proches, comme le journaliste Rissouni, dont il a révélé la relation ambiguë qui les liait, allant au-delà de la simple camaraderie professionnelle. Cette relation a également été teintée de déclarations suggestives, exhalant ce qui pourrait s’apparenter à des troubles psychologiques, les unissant à Bouachrine, protagoniste de ce qu’on pourrait appeler des soirées douteuses dans les bureaux de son ancien journal.

Un vrai journaliste ne demande pas aux gens de l’adorer, il les pousse à s’interroger sur tout, y compris sur ses propres paroles. En revanche, Mahdaoui réclame que l’on lui accorde foi, car il se trouve, selon lui, au centre d’une « conspiration universelle » en raison de sa prétendue représentation du peuple. Il incite à se retourner contre ses critiques en usant d’un langage clivant et dangereux.

La question, aujourd’hui, n’est pas seulement de savoir ce qu’il advient de Mahdaoui, mais de celle de l’état de la presse au Maroc. Est-elle devenue une plateforme au service des ennemis du pays pour régler des comptes avec les institutions ? Est-il devenu nécessaire pour un journaliste de se transformer en influenceur émotionnel, vendant de la colère plutôt que des informations ?

La conscience ne se façonne pas par des slogans, mais par l’intégrité, la clarté et la capacité de reconnaître ses erreurs. C’est quelque chose que Hamid Mahdaoui semble ne pas vouloir entendre.

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