Rachid Talbi Alami appelle à la vigilance et à la lutte contre les mensonges concernant l’unité territoriale du Royaume.
Rachid Talbi Alami, président de la Chambre des représentants, a appelé à « mettre de côté les divergences en cette période délicate sur le plan régional et international », soulignant que « cela ne signifie pas nécessairement ignorer les différences qui sont, à l’origine, la richesse de notre paysage politique et culturel ». Il a précisé : « Nous ne divergeons pas sur le fait que nous disposons des atouts nécessaires pour résister et consolider notre position sur les plans régional, continental et international, notamment par le biais de nos institutions et de notre modèle démocratique, ainsi que par la force et la solidité de l’État marocain. »
Lors de l’ouverture de la seconde session législative de la quatrième année de la onzième législature, ce vendredi, Talbi Alami a mis en avant l’importance du « succès et de l’efficacité de la diplomatie parlementaire marocaine, fondé sur la vision royale », ajoutant qu’« au regard des défis internationaux croissants, il est impératif que nous prenions en compte plusieurs considérations dans nos missions à l’étranger ».
Le président de la Chambre des représentants a souligné que « notre priorité doit toujours être de garder la question de notre unité territoriale en tête de nos préoccupations, de nos positions et de nos luttes diplomatiques, en nous inspirant de la vision royale et du travail de la diplomatie nationale, tout en nous rappelant le discours royal selon lequel ‘le dossier du Sahara est la lunette à travers laquelle le Maroc regarde le monde, et il constitue le critère clair et simple qui évalue la sincérité des amitiés et l’efficacité des partenariats’ ».
Il a continué en affirmant que « la nécessité d’une intensification du travail diplomatique augmentera à la lumière des grandes transformations de la politique mondiale et des relations internationales, ainsi qu’à cause des fluctuations des alliances et des blocs internationaux, où les parlements devront rapprocher les points de vue et œuvrer pour un accord international ; en ce qui concerne le troisième point, il s’agit du fait que les défis internationaux, y compris les conflits, l’extrémisme violent, les déséquilibres climatiques, les migrations, les déplacements populationnels, ainsi que les conflits liés à l’eau et aux ressources alimentaires, vont se multiplier ».
Face à tout cela, Talbi Alami a insisté sur la « nécessité de vigilance et de soutien à la diplomatie nationale, de défense des intérêts de notre pays et de mise en valeur de ses capacités et contributions internationales dans la lutte contre ces problèmes mondiaux », ajoutant : « Nous devons renforcer notre présence influente, nous familiariser avec les dossiers et résister aux mensonges ainsi qu’à la falsification de l’histoire, en exposant le récit que nos adversaires de l’unité territoriale continuent de se figurer et de propager pour des fins désormais évidentes pour tous ».
Il a également déclaré : « Nous sommes fiers de nous appuyer sur la légitimité historique et juridique, ainsi que sur la diplomatie et la politique, et de ce qui a été réalisé sur le terrain à travers l’intégration de nos provinces du Sud dans le giron de la patrie, grâce aux projets de développement structurants réalisés et en cours, ainsi qu’à la patriotisme des habitants de nos provinces du Sud et à leur mobilisation continue pour défendre l’unité territoriale ». Il a noté que « se concentrer sur nos questions nationales ne nous a pas empêchés de nous préoccuper des questions d’intérêt international et des nouveaux défis qui se posent, notamment ceux de la paix et de la justice internationales ».
Le dirigeant marocain a souligné l’importance, dans divers forums parlementaires, de réaffirmer la solidarité avec le peuple palestinien face aux tueries, à l’encerclement et à la famine, rappelant le soutien du Royaume du Maroc à la juste cause du peuple palestinien sous la direction de son Autorité nationale et de ses institutions légitimes. Il a mentionné le « rôle joué par la Commission de Jérusalem » présidée par le roi Mohammed VI, « et son bras social et humanitaire, le Bayt Mal al-Quds, dans le soutien à la présence palestinienne ».
Par ailleurs, Talbi Alami a indiqué que « la période entre les deux sessions a été l’occasion d’accueillir un certain nombre d’activités liées aux relations extérieures, que nous avons abordées de manière intensive », précisant que « le Conseil a continué à assumer ses missions en rapport avec les préoccupations de la société et face aux enjeux et défis que le contexte national impose », soulignant que « ces défis et enjeux, au centre desquels la Chambre des représentants doit se maintenir, nous obligent à travailler avec davantage de détermination et de persévérance pour rendre nos travaux productifs ».
Il a ajouté : « Nous sommes appelés à maintenir une présence productive et interactive, à apprécier la responsabilité et l’intégrité qui nous lient, quelle que soit notre position, qu’elle soit dans l’opposition ou la majorité, et quelle que soit notre diversité politique qui reste, en fin de compte, unie sous le toit de la patrie et à son service, notamment lorsque cela concerne les questions vitales pour la nation ».