Le Conseil supérieur de l’État en Libye a officiellement fait part de son refus de participer au sommet trilatéral que l’Algérie souhaitait organiser à Tripoli, en présence du président algérien Abdelmadjid Tebboune, du président tunisien Kais Saied et du président du Conseil présidentiel libyen, Mohamed Menfi.
Cette décision libyenne, selon des sources fiables, a été prise après un débat interne au cours duquel plusieurs membres du Conseil ont exprimé leurs réserves concernant l’agenda politique du sommet, qu’ils ont jugé dirigé contre le Maroc et non favorable aux intérêts libyens en cette période délicate. D’après les informations disponibles, le Conseil a estimé que la Libye ne devait pas s’engager dans des alliances exclusives ou des axes régionaux à caractère clivant.
Les mêmes sources ont confirmé que l’Algérie comptait sur ce sommet pour établir les fondements d’une nouvelle alliance excluant Rabat, mais la position libyenne inattendue a perturbé les plans et a avorté l’initiative avant même son lancement. De plus, l’annonce du refus libyen a placé la présidence algérienne et l’état-major de l’armée dans une situation délicate, d’autant plus après le marketing politique et médiatique considérable qui avait accompagné les préparatifs de cette rencontre.
Ces développements reflètent un véritable écart dans les positions des pays de la région, indiquant l’échec des efforts algériens pour construire un alignement maghrébin nouveau contre le Maroc, alors que la Libye semble privilégier une politique étrangère équilibrée, prenant en compte ses intérêts et les sensibilités de son environnement régional.