L’Association marocaine pour l’utilisation licite du cannabis (AMCUC) a clôturé aujourd’hui à Casablanca son colloque national par une série de recommandations visant à promouvoir l’industrie des médicaments dérivés du cannabis au Maroc, en mettant l’accent sur le renforcement des cadres réglementaires, scientifiques et sociaux qui soutiennent ce secteur vital.
Dans un communiqué, l’association a appelé à la création d’un laboratoire national indépendant, équipé des dernières technologies pour analyser des échantillons et développer des formulations médicamenteuses innovantes, tout en garantissant son autonomie par rapport aux agences gouvernementales afin de renforcer la crédibilité et la fiabilité des résultats de recherche. L’importance de former les agriculteurs sous la supervision de l’Agence nationale de réglementation des usages du cannabis a également été soulignée, à travers l’organisation de sessions de formation spécialisées en agriculture durable et en techniques d’extraction médicamenteuse, ainsi que la conclusion de partenariats avec des experts internationaux pour transférer des connaissances et des meilleures pratiques.
Le communiqué insiste également sur la nécessité de promouvoir la recherche universitaire dans le domaine du cannabis, en tenant le ministère de l’Enseignement supérieur responsable de soutenir et de financer les recherches scientifiques, ainsi qu’en créant des comités scientifiques pluridisciplinaires pour étudier les potentialités thérapeutiques et économiques de cette plante. Il est impératif de renforcer la surveillance sanitaire des produits dérivés du cannabis et d’améliorer le rôle du ministère de la Santé dans les inspections régulières, en adoptant des normes internationales strictes pour garantir la qualité et la sécurité des médicaments.
L’association a recommandé la réhabilitation des bénéficiaires de l’amnistie royale à travers des programmes professionnels et de formation axés sur l’intégration sociale et économique, en collaboration avec des associations de la société civile. Elle a également encouragé l’ouverture à des expériences internationales réussies, comme les modèles israélien et canadien, et l’organisation de visites sur le terrain dans des laboratoires et exploitations agricoles mondialement avancés pour tirer parti des expertises étrangères dans le développement du secteur.
Le communiqué souligne l’importance pour le pouvoir législatif de suivre les travaux de l’Agence nationale de réglementation des usages du cannabis en formant une commission parlementaire permanente chargée de surveiller la mise en œuvre de la loi n° 13-21 et d’établir des rapports réguliers sur les défis et les avancées réalisées.
À travers ces recommandations, l’Association marocaine pour l’utilisation licite du cannabis confirme son engagement à contribuer à l’élaboration d’une feuille de route complète pour le développement de l’industrie des médicaments dérivés du cannabis au Maroc, tout en veillant à réaliser un développement économique et social et à respecter les normes internationales les plus élevées en matière de santé et de qualité.