Le Maroc célèbre la Journée mondiale de l’hémophilie
Le ministère de la Santé et de la Protection sociale, à l’instar de la communauté internationale, célèbre la Journée mondiale de l’hémophilie (17 avril), qui se déroule cette année sous le slogan : « Accès pour tous : les femmes et les filles saignent aussi », slogan adopté par la Fédération mondiale des hémophiles.
À l’occasion de cette journée, le ministère a annoncé dans un communiqué l’organisation d’une campagne nationale de sensibilisation, ainsi qu’un séminaire scientifique réunissant les parties prenantes impliquées dans la lutte contre les troubles de la coagulation sanguine. Ce programme s’inscrit dans le cadre des efforts continus pour promouvoir un diagnostic précoce, élargir égalitairement l’accès aux traitements et améliorer le suivi, en particulier pour les femmes et les filles qui souffrent d’un manque d’attention concernant leurs besoins de santé liés à ces troubles peu connus.
Le ministère a souligné que la célébration de cette journée est une occasion de réaffirmer l’importance de la collaboration dans la lutte contre cette maladie, qui vise à surmonter les défis rencontrés par les personnes atteintes d’hémophilie et leurs familles, tout en leur garantissant une vie saine et épanouissante. Il vise également à sensibiliser et à éduquer sur l’hémophilie et d’autres troubles de la coagulation sanguine, qui sont des maladies héréditaires rares affectant la capacité du sang à coaguler normalement.
Selon la Fédération mondiale des hémophiles, près de 1,125 million de personnes atteintes d’hémophilie vivent dans le monde, dont seulement 30 % ont été diagnostiquées et ont reçu les soins nécessaires. En ajoutant que l’hémophilie de type « A » est la plus courante, représentant 4 à 5 fois plus de cas que l’hémophilie de type « B ».
Au Maroc, les estimations indiquent que la maladie hémophile touche près de 3 000 personnes, dont plus de 1 000 bénéficient déjà des services de dépistage, de soins et de traitement dans des centres spécialisés.
Considérant le défi que représente l’hémophilie en tant que problème de santé publique, un programme national de prévention et de prise en charge de l’hémophilie a été lancé en 2010, visant à améliorer le suivi des patients.
Ce programme a permis d’atteindre des progrès notables, notamment par la création de 17 centres spécialisés, dont six sont classés comme centres de référence, situés au sein de différents établissements hospitaliers universitaires. En outre, 11 centres de proximité pour le traitement de l’hémophilie sont disponibles au niveau des hôpitaux régionaux et provinciaux, équipés de matériel permettant d’assurer un suivi et de renforcer les compétences et capacités des professionnels de santé à travers des formations ciblées, tout en améliorant l’accès aux médicaments contre l’hémophilie, nécessaires pour réduire les complications et améliorer la qualité de vie des patients.
Le ministère a affirmé que malgré ces réalisations, il est encore urgent d’intensifier les efforts, notamment en ce qui concerne d’autres troubles de la coagulation, tels que la maladie de von Willebrand, les déficits de facteurs de coagulation rares et les troubles héréditaires des plaquettes sanguines, qui demeurent encore largement méconnus et souvent diagnostiqués tardivement, en particulier chez les femmes et les filles.