Le piratage des données au ministère de l’Emploi révèle la fragilité de la cybersécurité et rouvre le dossier de l’irresponsabilité administrative
Rabat – L’attaque cybernétique ciblant les systèmes du ministère de l’Emploi et de la Formation professionnelle a suscité une vague d’inquiétude quant à la faiblesse de la protection numérique au sein des institutions publiques marocaines, après que le groupe « Jabrout Algérien » a annoncé avoir piraté ces systèmes et obtenu des données qu’il revendique comme étant celles liées aux fiches de déclaration des salaires.
Malgré la gravité des informations divulguées, le ministère de l’Emploi maintient le silence, sans démentir ni confirmer l’authenticité des fuites. Cette absence de clarification officielle soulève des questions sur la capacité des systèmes informatiques à protéger les données sensibles des citoyens et le respect par le ministère de la loi sur la protection des données personnelles.
Le piratage met la cybersécurité des institutions publiques sous les projecteurs, avec des demandes d’ouverture d’une enquête immédiate pour déterminer les responsabilités au sein du ministère. Des sources professionnelles s’étonnent de l’absence de mesures préventives, alors que les attaques numériques se sont multipliées au cours des dernières années, et considèrent que l’incident révèle une négligence administrative et technique qui doit être sanctionnée.
Les experts estiment que ce type d’attaque pourrait se reproduire dans d’autres institutions si un plan national urgent n’est pas adopté pour renforcer les systèmes de protection et former les agents chargés de la gestion des données numériques, surtout dans un contexte de numérisation accélérée au Maroc.