Bagdad se prépare à accueillir le sommet arabe
Les regards sont tournés vers la capitale irakienne, Bagdad, qui accueillera demain, samedi, la 34e session du sommet arabe, dans un contexte marqué par de nombreuses crises et des changements importants sur les scènes arabe et régionale.
Bien que le niveau de participation des présidents, rois et princes arabes à ce sommet ne soit pas encore clair, le ministère irakien des Affaires étrangères indique que la participation sera "qualitative et intensive, avec des décisions exceptionnelles".
Un certain nombre de chefs de délégation arabes devraient arriver à Bagdad dès aujourd’hui pour participer au sommet.
Les questions palestinienne et du conflit arabe-israélien, ainsi que les crises au sein du monde arabe, constitueront les principaux sujets de discussion parmi les dirigeants arabes. De plus, des initiatives irakiennes seront présentées, notamment la création de centres arabes pour lutter contre le terrorisme, la drogue et la criminalité nationale, ainsi qu’une chambre de coordination sécuritaire et un fonds de coopération pour la reconstruction et les conséquences des crises.
Le président irakien, Abdul Latif Jamal Rashid, a déclaré au groupe médiatique officiel de la Ligue arabe que l’accueil du sommet à Bagdad reflète son rôle central et son engagement à renforcer l’action commune face aux défis régionaux, en promouvant la coopération et la coordination entre frères pour préserver les intérêts de nos peuples et réaliser leurs aspirations en matière de développement, de prospérité et de paix.
Il a également précisé que le sommet de Bagdad discutera des questions vitales concernant les peuples de la région et formulera des décisions permettant d’atteindre la paix et la stabilité.
Ahmad Aboul Gheit, le secrétaire général de la Ligue arabe, a exprimé dans des déclarations à la presse l’espoir que le sommet de Bagdad émette "un message unifié appelant à un arrêt immédiat de la guerre d’extermination et à mettre un terme aux plans des extrémistes de droite au sein du gouvernement israélien, qui ont prouvé qu’ils n’ont ni fin ni objectif autre que la poursuite de la violence et des tensions, non seulement en Palestine, mais aussi en Syrie et au Liban."
Il a souligné que "notre message doit être unique, notre vision de nos causes communes doit être unifiée, et nous devons toujours partir du principe de renforcer la sécurité nationale arabe dans son sens large, car les crises au Soudan, au Yémen, en Somalie et en Libye touchent la sécurité collective arabe et menacent la stabilité de la région."
Hicham Al-Alawi, sous-secrétaire du ministère des Affaires étrangères irakien, a précisé que son pays s’efforce de "tirer parti de l’occasion de la tenue du sommet à Bagdad pour mettre en avant les développements positifs survenus en Irak ces dernières années et donner l’opportunité à nos invités de découvrir les sites culturels, historiques et religieux de Bagdad."
Il a ajouté que le gouvernement vise à "encourager l’augmentation des investissements arabes, l’Irak étant désireux d’attirer davantage d’investissements pour développer différents secteurs, notamment les énergies renouvelables, l’agriculture, l’industrie, le tourisme, ainsi que le secteur financier et bancaire, en accord avec les priorités du gouvernement, ce qui se traduira par la création d’emplois pour les jeunes."
Bassem Al-Awadi, porte-parole officiel du gouvernement irakien, a indiqué dans une déclaration à la presse que "tous les pays arabes seront représentés au sommet de Bagdad, en plus de la présence du secrétaire général des Nations Unies, du secrétaire général du Conseil de coopération du Golfe, ainsi que des représentants de l’Union européenne, de l’Union africaine et de l’Organisation de la coopération islamique, sans oublier la présence du président du gouvernement espagnol."
Il a mentionné que le gouvernement irakien a délivré des permis à plus de 300 journalistes irakiens et à 250 journalistes et hommes de médias étrangers, ainsi qu’à 20 organisations et unions affiliées à la Ligue arabe, tout en organisant d’importantes festivités. Il a confirmé que "Bagdad est prête en mobilisant toutes ses institutions pour accueillir les délégations arabes au sommet."
Le gouvernement irakien espère que le sommet arabe permettra d’obtenir des résultats concrets pour traiter la situation à Gaza, travailler à sa reconstruction, mettre un terme aux conflits au Yémen, au Soudan, en Somalie et en Libye, soutenir la stabilité en Syrie, encourager les négociations en cours entre Téhéran et Washington, développer les relations économiques et soutenir des projets d’investissement communs, tout en affrontant les défis internationaux.