La Direction générale de la sûreté nationale : un modèle institutionnel en matière de modernisation, d’ouverture et de responsabilité
La 69ème commémoration de la création de la sûreté nationale n’est pas simplement un moment protocolaire ou une célébration formelle, mais un tournant qui met en lumière le parcours profond d’une institution sécuritaire marocaine qui a réussi à être plus qu’un simple organe de régulation, davantage qu’un bras exécutif de l’État. Nous avons ici une institution qui se renouvelle, qui produit la sécurité au cœur de la société, et qui présente un modèle concret de ce que pourrait être la relation entre le citoyen et l’autorité sécuritaire dans un État moderne.
Depuis 1956, le chemin n’a pas été facile. Les changements nationaux et régionaux ont été nombreux, et les défis sécuritaires se sont multipliés et diversifiés. Toutefois, la Direction générale de la sûreté nationale a choisi de faire face à tout cela avec une logique de développement continu, et non avec des réactions. Cette institution n’est pas restée prisonnière de la conception traditionnelle de la police, mais a évolué vers une approche proactive, adoptant une mentalité de prévention de la criminalité et d’élargissement des cercles de confiance.
Les récents événements illustrent clairement cette transformation. L’élargissement de la représentation féminine au sein des forces de sécurité n’a pas été qu’une simple mesure symbolique, mais une décision stratégique qui a redéfini le concept de préparation et d’efficacité sur le terrain. La femme est devenue un acteur clé dans les postes de responsabilité et le travail quotidien, dans le cadre d’une vision qui valorise la compétence plutôt que le genre.
La transformation numérique menée par l’institution n’est pas un luxe administratif, mais une nécessité imposée par un nouveau contexte, un nouveau citoyen et de nouvelles exigences. Le lancement de la plateforme « E-Police » en est le reflet. Nous faisons face à un citoyen qui exige des services rapides, transparents, et sans intermédiaire. C’est précisément ce que la plateforme a permis, en plus de la plateforme « Signalement », qui a brisé le mur entre le citoyen et l’institution de sécurité, transformant le citoyen en partenaire dans la prévention et le signalement des dangers électroniques.
De plus, il est impossible d’ignorer l’effort exceptionnel déployé pour rapprocher les services de sécurité des zones éloignées, équipe les unités sur le terrain avec des équipements modernes, et élargir les infrastructures sécuritaires dans les nouveaux pôles urbains. Cela signifie une seule chose : il n’y a pas de sécurité sans justice territoriale, et il n’y a pas de sécurité sans présence effective à chaque point du pays.
L’aspect des droits humains est également devenu plus présent dans la fonction des policiers. Le développement des mécanismes d’enquête criminelle, lié au système des droits de l’homme, n’est pas un discours à consommer, mais fait désormais partie de la pratique quotidienne. La police marocaine comprend aujourd’hui que le respect de la loi ne contredit pas l’efficacité, et que l’humain doit rester au cœur de toute intervention sécuritaire.
Le succès de cette institution ne se limite pas à l’intérieur. Sur la scène internationale, elle a réussi à s’imposer comme un partenaire fiable et influent. L’élection de son candidat au poste de vice-président d’Interpol pour l’Afrique n’a pas été le fruit du hasard, mais le couronnement d’un parcours marqué par le professionnalisme et l’ouverture. Dans un monde où les menaces sont interconnectées, la sécurité marocaine a désormais une voix et une place.
Tous ces indicateurs montrent que la Direction générale de la sûreté nationale ne vit pas seulement sur ses lauriers du passé, mais construit l’avenir avec de nouveaux outils. Les défis à venir, de la criminalité cybernétique à la sécurisation des grands événements sportifs, nécessitent une préparation différente. L’institution semble être dans une position avancée, prête avec une approche professionnelle, des moyens modernes, et des ressources humaines qualifiées.
La 69ème commémoration n’est pas seulement une occasion d’appréciation, mais également un moment d’engagement. Car le succès de l’institution de sécurité est, en fin de compte, un succès pour nous tous, en tant que Marocains.