La gouvernement marocain a présenté, ce mercredi, les grandes lignes de son nouveau plan national en matière de commerce extérieur lors d’une rencontre présidée par le Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, à Casablanca, en présence de plusieurs membres du gouvernement et secrétaires d’État. Ce plan vise à élargir la base des exportateurs en ajoutant 400 nouveaux exportateurs par an, à créer 76 000 postes d’emploi directs et à atteindre une valeur ajoutée de 84 milliards de dirhams dans le secteur de l’exportation.
Lors de cette réunion, plusieurs accords ont été signés entre différents ministères, notamment le ministère de l’Économie et des Finances, le ministère de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural, des Eaux et des Forêts, et le ministère de l’Industrie et du Commerce, ainsi que le ministère délégué chargé de la Transition numérique et de la Réforme de l’administration, illustrant l’approche intégrée du gouvernement pour développer le commerce extérieur.
Dans son discours, le Chef du gouvernement a souligné que le renforcement du commerce extérieur constitue une des priorités de l’exécutif, en harmonie avec les directives royales visant à soutenir l’ouverture de l’économie nationale et à en accroître la compétitivité. Il a également insisté sur l’importance de soutenir les entreprises nationales, en particulier les petites et moyennes entreprises, pour leur permettre d’accéder aux marchés étrangers grâce à des programmes d’accompagnement technique et financier.
Il a précisé que la feuille de route qui sera mise en œuvre comprend six grands chantiers de réforme, dont la numérisation du secteur du commerce extérieur, la simplification des procédures, la réduction des coûts temporels et administratifs, ainsi que la création de nouveaux bureaux régionaux pour se rapprocher des acteurs économiques. Le plan inclut également des mesures pour encourager les exportations de l’artisanat et de l’économie sociale et solidaire, visant à valoriser les produits locaux à forte valeur culturelle et à renforcer la position du Maroc sur les marchés mondiaux.
La nouvelle stratégie repose sur un réseau robuste d’infrastructures et de logistique, tel que le port de Tanger Med, qui occupe une position avancée au niveau régional. Elle prévoit également l’élargissement du réseau des accords de libre-échange et la création d’un climat d’affaires attractif pour les investissements à forte valeur ajoutée. En 2024, la valeur des exportations marocaines a atteint 455 milliards de dirhams, soutenue par l’entrée du Maroc dans des secteurs industriels avancés tels que l’aéronautique et l’électronique.
Malgré cette dynamique, le Chef du gouvernement a insisté sur les défis persistants, en particulier face aux fluctuations de l’économie mondiale. Il a souligné la concentration géographique continue des exportations vers le marché européen, qui représente environ 70 % des exportations totales du Maroc, ce qui nécessite de renforcer les efforts pour diversifier les marchés et accroître la présence dans de nouvelles régions.
Le gouvernement a adopté une approche participative pour la mise en œuvre de ce plan, reposant sur quatre leviers d’intervention, six réformes croisées, ainsi qu’un ensemble de mesures transversales visant à développer l’offre exportatrice nationale et à renforcer la compétitivité des entreprises marocaines sur les marchés internationaux.