AMAL FILALI/
Une consécration de plus pour le cinéma marocain. Une reconnaissance renouvelée pour son artisan du moment, Abdelaziz El Bouzdaini, directeur par intérim du Centre cinématographique marocain (CCM), dont le nom figure, pour la deuxième année consécutive, parmi les personnalités les plus influentes du 7e art dans le monde arabe. Ce classement, établi par le Centre arabe du cinéma à l’occasion du prestigieux Festival de Cannes, souligne la place de plus en plus affirmée du Maroc dans les sphères cinématographiques internationales.
Présent en personne sur la Croisette, fidèle à chaque édition depuis sa nomination à la tête du CCM, M. El Bouzdaini ne ménage aucun effort pour promouvoir les films marocains sur la scène mondiale. Une mission de diplomatie culturelle qu’il assume avec constance et efficacité, et qui commence à porter ses fruits : cette année, pour la première fois dans l’histoire du Royaume, le Maroc dispose d’un stand officiel au sein du Marché du film, un espace stratégique où se concluent accords de diffusion, ventes internationales et coproductions.
Les retours sont déjà très positifs. Plusieurs œuvres marocaines ont suscité un vif intérêt auprès des distributeurs et programmateurs internationaux. Des négociations sont en cours, et des contrats devraient être signés sous peu, renforçant l’ancrage du cinéma national dans les circuits mondiaux. Ce dynamisme, impulsé par le CCM, s’incarne dans l’engagement direct de son directeur. « M. El Bouzdaini est partout. Il orchestre personnellement les rencontres B2B, joue les facilitateurs et porte la voix du cinéma marocain avec une passion contagieuse », confie un observateur sur place.
À cela s’ajoute la mise en place d’un pavillon institutionnel, véritable vitrine du secteur cinématographique national. Un espace de dialogue et de découverte, destiné à tous les festivaliers désireux d’en savoir plus sur les spécificités du cinéma marocain, ses talents, ses structures de production, mais aussi ses atouts dans le domaine de l’accueil de tournages internationaux. Depuis plusieurs décennies, le Maroc s’impose en effet comme un hub incontournable pour les productions étrangères, offrant des paysages variés, une expertise technique reconnue et un cadre administratif favorable.
Ce positionnement n’est pas le fruit du hasard. Il s’inscrit dans une vision plus large, dictée par les très hautes orientations royales, qui font de la culture, et du cinéma en particulier, un levier stratégique de développement économique. Le CCM ambitionne ainsi de structurer une filière intégrée, mobilisant techniciens, prestataires, sociétés de services et jeunes créateurs. Un modèle durable, à forte valeur ajoutée, qui commence à susciter l’intérêt et l’admiration dans la région.
La reconnaissance accordée par le Centre arabe du cinéma à Abdelaziz El Bouzdaini traduit donc bien plus qu’un hommage individuel. Elle reflète une dynamique collective, un écosystème en mouvement, et une ambition nationale de faire du 7e art un vecteur d’influence, de rayonnement et de croissance. À Cannes, le Maroc ne se contente plus de participer. Il occupe la scène.