Les autorités espagnoles intensifient les alertes concernant l’avocat importé de pays tiers, notamment du Maroc, en raison de l’utilisation excessive de cadmium dans les engrais. Ces préoccupations se traduisent par une augmentation des alertes sanitaires aux frontières espagnoles, parallèlement à une hausse des importations. Selon le site « eldebate », cette situation survient alors qu’Espagne est le premier producteur d’avocats en Europe, signalant une augmentation des importations de ce fruit en provenance d’autres pays, ce qui complique la tâche des producteurs locaux, qui cherchent à garantir un prix équitable pour leurs récoltes.
Au cours des quatre premiers mois de l’année 2025, sept alertes liées aux avocats ont été enregistrées, contre trois seulement pendant la même période en 2024, soit une augmentation de 133 %. La majorité de ces cas concernent des produits importés du Pérou et du Maroc, en raison de résidus de cadmium dépassant les limites autorisées selon les normes européennes. L’Union des syndicats agricoles de Valence a exprimé son inquiétude face à cette incohérence dans le secteur, où la Commission européenne impose des restrictions strictes sur l’utilisation du cadmium en Europe, tandis qu’elle autorise les importations de pays tiers qui contiennent des produits avec cette substance prohibée, sans réaction manifeste des autorités européennes.
Les données préliminaires pour l’année 2025 révèlent une augmentation notable des importations d’avocats, avec une hausse de 68 % en janvier, et une augmentation de 89 % des importations en provenance du Maroc. En conséquence, le prix de l’avocat local de variété Lamb Hass a chuté de 29 %, passant de 2,44 euros par kilogramme en mars 2024 à 1,73 euro en mars 2025, ce qui accroît la pression sur les agriculteurs espagnols.
Le syndicat agricole a demandé une augmentation du niveau de contrôle sur les fruits et légumes aux frontières à 50 % pendant un an pour les pays affichant les taux de violations les plus élevés, tout en proposant d’arrêter temporairement les importations si les alertes dépassent le seuil de 5 % pendant un mois. Cela vise à protéger la santé des consommateurs et à garantir une concurrence équitable sur le marché européen.