L’ONU met fin aux missions de son personnel à Tindouf et Laâyoune en pleine crise financière, tandis que le soutien diplomatique à la marocanité du Sahara augmente.

L’ONU met fin aux missions de son personnel à Tindouf et Laâyoune en pleine crise financière, tandis que le soutien diplomatique à la marocanité du Sahara augmente.

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Les Nations Unies ont mis fin de manière inattendue aux missions de plusieurs de ses employés au sein du Haut-Commissariat aux réfugiés dans les camps de Tindouf, ainsi que d’autres à Laayoune et 14 employés de son bureau à Rabat, selon des sources officielles marocaines. Cette décision concerne la majorité des employés liés au dossier du Sahara, et leur départ du Maroc et d’Algérie est attendu dans les quatre mois à venir, une mesure que l’organisation onusienne justifie par des contraintes financières croissantes.

Le timing de cette action coïncide avec une série de victoires diplomatiques obtenues par le Maroc au cours des derniers mois, dans le cadre du renforcement du soutien international à l’initiative d’autonomie comme solution sérieuse et réaliste au conflit du Sahara marocain. Un nombre croissant de pays influents a exprimé son soutien explicite à la proposition marocaine, soit en ouvrant des consulats dans les régions sud, soit en prenant des positions officielles au sein des Nations Unies.

La décision de réduire l’effectif de l’ONU dans la région intervient environ six semaines après une présentation faite par Alexandre Ivanov, le représentant spécial du secrétaire général des Nations Unies pour le Sahara, devant le Conseil de sécurité, dans laquelle il a évoqué une crise financière aiguë frappant la mission de la MINURSO. Ivanov a signalé que le retard des États membres dans l’acquittement de leurs obligations financières l’a conduit à prendre des mesures strictes affectant la capacité de la mission à mener à bien ses tâches sur le terrain.

Parler de déficit financier n’est pas nouveau, mais cela a pris une urgence accrue depuis la décision de l’administration de l’ancien président américain Donald Trump de réduire de moitié les contributions de Washington aux missions des Nations Unies, une action perçue par beaucoup comme un signe de recul de l’engagement américain envers le rôle onusien dans ce conflit, et comme un point de départ pour diminuer les rôles de l’organisation dans ce dossier.

Dans ce contexte, la réduction de la présence des Nations Unies soulève des questions stratégiques sur l’avenir de la médiation de l’ONU au Sahara, particulièrement avec l’essor de l’initiative marocaine comme plateforme pour résoudre le conflit. La diminution du nombre de fonctionnaires ne traduit pas seulement une crise de financement, mais semble aussi être le résultat d’un changement dans les rapports de force liés à ce dossier, et d’une baisse de confiance dans l’efficacité des solutions traditionnelles de l’ONU après cinq décennies d’atermoiements.

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