L’Afrique a l’opportunité de confirmer son indépendance décisionnelle, tandis que le développement dépend de réformes profondes.

L’Afrique a l’opportunité de confirmer son indépendance décisionnelle, tandis que le développement dépend de réformes profondes.

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Skouri : L’Afrique a l’opportunité d’affirmer son indépendance décisionnelle, et le développement dépend de réformes radicales

Le ministre de l’Intégration économique, des Petites et Moyennes entreprises, de l’Emploi et des Compétences, Younes Skouri, a appelé les pays africains à saisir l’opportunité qui s’offre à eux pour renforcer leur autonomie économique et leur vision de développement. Il a souligné que le succès économique sur le continent ne pourra être atteint sans une forte dimension sociale qui garantisse la stabilité et lutte contre l’exclusion.

Lors de son intervention au forum parlementaire de coopération économique Maroc-CEMAC à Laâyoune, Skouri a affirmé que la construction d’outils pratiques tels que des systèmes économiques intégrés, des capacités de production et de financement communes représente la meilleure voie pour confirmer l’indépendance de la décision africaine. Il a considéré que le Maroc est un modèle dans cette orientation, en raison de son ouverture sur le monde et de son profond attachement à son identité africaine.

Le ministre a insisté sur le fait que le succès de toute initiative économique dépend d’une volonté politique claire et d’un cadre institutionnel solide garantissant une bonne gouvernance. Il a rappelé que le gouvernement marocain, depuis sa formation, a placé la garantie de la stabilité sociale et de la cohésion nationale parmi ses priorités, comme condition indispensable pour un succès économique.

Skouri a lié le succès économique à la nécessité d’assurer une dimension sociale qui évite d’exclure toute catégorie de la société, en précisant que le Maroc a choisi cette voie en lançant des rondes de dialogue social et en renforçant le rôle des partenaires sociaux et économiques dans la définition des contours de la phase à venir.

Le ministre a également affirmé que créer une dynamique économique nécessite de développer les échanges commerciaux, d’attirer des investissements et de fournir une main-d’œuvre qualifiée, appelant les pays africains à faire face aux défis de manière collective pour atteindre cet objectif commun.

En matière de développement des ressources humaines, Skouri a révélé le lancement d’une stratégie nationale visant à permettre aux jeunes d’accéder à des emplois dignes, en particulier pour ceux qui ne possèdent pas de qualifications universitaires. Selon lui, la formation professionnelle représente le moyen le plus efficace pour réaliser cet objectif.

Il a présenté les résultats de la feuille de route pour la réforme du système de formation professionnelle, qui a abouti à la création de 12 villes des métiers et compétences, ainsi qu’à la réorganisation de la formation au profit de 600 000 bénéficiaires. Cette dynamique a également inclus l’augmentation du salaire minimum afin de garantir des conditions de travail plus justes et équitables.

Skouri a affirmé que la coopération entre le Maroc et les pays africains présents au forum constitue un modèle réussi, en particulier dans les domaines de la formation et de l’emploi, soulignant que la question de l’emploi est étroitement liée à l’attractivité des investissements et au développement des échanges commerciaux. Il a conclu que faire face aux défis économiques nécessite désormais de ne plus se fier à la mondialisation traditionnelle, mais de renforcer l’intégration régionale et le travail collaboratif.

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