Le Maroc attribue 136 licences pour l’importation de matériaux recyclables selon Leila Benali.

Le Maroc attribue 136 licences pour l’importation de matériaux recyclables selon Leila Benali.

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Le Maroc accorde 136 licences pour l’importation de matériaux recyclables

Leila Benali, ministre de la Transition énergétique et du développement durable, a annoncé que le Maroc a accordé, entre 2021 et 2025, environ 136 licences pour l’importation de matériaux recyclables et valorisables. Elle a précisé que « 111 de ces licences concernent des pneus usés, tandis que 25 relèvent d’autres matériaux tels que le plastique et le textile. »

Lors d’une réunion de la Commission des infrastructures, de l’énergie, des mines, de l’environnement et du développement durable, consacrée à l’analyse de divers sujets, y compris « les conséquences de l’importation de déchets en provenance de pays européens sur l’environnement et la santé dans notre pays », la ministre a souligné que le gouvernement « ne considère pas ces matériaux comme des déchets, mais comme des ressources recyclables », mettant en avant leurs avantages environnementaux et énergétiques. Elle a ajouté que les déchets non dangereux peuvent constituer une source alternative d’énergie, notamment dans les industries lourdes.

La responsable gouvernementale a également évoqué ce qu’elle a qualifié de « bénéfices supplémentaires », notamment que « la conversion de pneus et de plastiques en énergie thermique réduit la dépendance au charbon et au pétrole », tout en « diminuant les émissions nuisibles et en améliorant la qualité de l’air ». Elle a mentionné les « opportunités industrielles et économiques » telles que la fourniture de « matières premières pour l’industrie manufacturière, comme le plastique et le textile, le soutien à l’économie circulaire et la réduction de la pression sur les ressources naturelles », sans oublier la « création de nouveaux emplois dans le tri, le recyclage et le traitement ».

Concernant l’impact sur l’économie nationale, la ministre s’est appuyée sur une étude réalisée en 2020, en collaboration avec l’alliance pour la valorisation des déchets (COVAD), qui a concerné 13 secteurs. Elle a précisé que l’étude a révélé que les chaînes de valorisation des déchets pourraient créer, d’ici 2030, environ 60 000 emplois, en plus de « bénéficier aux industries métallurgiques de 9 500 postes de travail », et de « réduire la facture énergétique de plus de 20 dollars par tonne de combustible importé ».

La ministre de la Transition énergétique n’a pas omis de noter les risques et réserves, indiquant la « nécessité d’une supervision stricte pour garantir l’absence de matières toxiques qui menaceraient la santé humaine ou l’environnement », insistant sur ce qu’elle a appelé « l’importance de la transparence dans les opérations d’importation », ainsi que le respect des normes internationales et environnementales pour protéger la santé et l’environnement. Elle a ajouté que « l’importation de déchets est effectuée selon des critères précis qui prennent en compte l’intérêt du pays à long terme, transformant le défi en une véritable opportunité de développement et économique ».

Lors de sa présentation, Benali a souligné que « l’importation de déchets non dangereux est soumise à la loi n° 28.00 et à ses textes d’application », et se déroule via le « dépôt d’un dossier sur une plateforme dédiée à cet effet », suivi d’une « étude des documents » avant d’obtenir « l’avis des ministères concernés ». Elle a fait état de la nécessité de fournir certains documents, tels que : « un document d’avis ou un document de transport, ainsi qu’une garantie financière, et une copie du contrat établi entre l’exportateur de déchets et l’importateur, ainsi qu’entre l’importateur et l’opérateur d’une installation de valorisation des déchets non dangereux ».

La ministre a également mentionné « le document d’analyses physiques et chimiques des déchets ou une fiche technique à cet égard, ainsi qu’un cahier des charges », ainsi qu’une « copie de la licence d’exploitation d’une installation de production de déchets, et une copie de la licence de l’installation pour la valorisation ou l’élimination des déchets », en plus d’« une déclaration sur l’honneur signée et estampillée. »

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