Le ministre de l’Intérieur Abdelouafi Laftit a pris la parole au sujet du débat en cours concernant la forte hausse des factures d’eau et d’électricité, survenue après la mise en œuvre du système d’entreprises régionales de services multiples dans quatre régions du Maroc. Le ministre a nié ces allégations, affirmant que le tarif appliqué n’avait pas changé et que l’ancienne méthodologie utilisée par les précédents distributeurs avait été maintenue.
Lors d’une séance des questions orales à la Chambre des représentants, Laftit a affirmé que le ministère suivait de près toutes les observations exprimées par les citoyens concernant les entreprises régionales. Il a souligné que l’augmentation des factures dans certains cas ne reflète pas un changement de tarif, mais est liée à des problèmes de surveillance des compteurs et d’estimation de la consommation par les anciens distributeurs, en particulier dans les zones enclavées ou peu densément peuplées.
Le ministre a précisé que les entreprises régionales doivent lire les compteurs de manière effective et s’appuyer sur la consommation réelle plutôt que sur une estimation, ce qui devrait se traduire par une plus grande précision des factures. Il a également mis en avant que ces entreprises accueillent les plaintes des citoyens et répondent à leurs demandes de manière rapide et efficace.
Laftit a révélé que les entreprises régionales avaient hérité des infrastructures telles quelles des précédents distributeurs, indiquant qu’un des objectifs de la réforme est de renforcer les investissements dans le secteur de la distribution. Il a mentionné un programme d’investissement d’une valeur de 253 milliards de dirhams, avec environ 32 % déjà exécuté au cours des cinq premières années.
Le ministre a ajouté que le ministère de l’Intérieur avait supervisé les différentes étapes de la création de ces entreprises, en veillant à la gestion des contrats, au transfert des biens et des employés, et à garantir la continuité des services sans interruption ni perturbation. Il a également confirmé que l’ensemble des droits et avantages des employés transférés avaient été respectés.
Il a expliqué que les contrats de gestion avaient été mis en œuvre entre le 1er octobre et le 15 novembre 2024 dans les régions de Souss-Massa, Casablanca-Settat, l’Oriental et Marrakech-Safi, tandis qu’ils sont entrés en vigueur dans la région de Rabat-Salé-Kénitra à partir du 1er juin 2025. Les autres régions devraient voir l’établissement de sociétés similaires avant la fin de l’année 2025.
Laftit a ajouté que le ministère de l’Intérieur s’était assuré de la création de représentations régionales et provinciales pour les nouvelles entreprises et avait également pris en charge le transfert des contrats et des marchés qui avaient été conclus avec les anciens distributeurs afin d’assurer la continuité des services.
Il a conclu en précisant que ces mesures avaient contribué à une transition organisée et sans perturbation dans la gestion des services d’eau et d’électricité, soulignant que le ministère avait créé, en partenariat avec les collectivités territoriales, des entreprises de développement local pour coordonner les efforts, garantir l’harmonie entre les projets et atteindre l’équité territoriale ainsi que l’efficacité dans la gestion des ressources.