Au moins 29 élèves ont perdu la vie à Bangui, hier mercredi, à la suite d’une bousculade causée par une explosion d’un transformateur électrique durant les épreuves du baccalauréat, a rapporté le ministère de la Santé à l’Agence France-Presse jeudi.
Au moment de l’explosion, vers 13h00, plus de 5300 élèves étaient présents pour le deuxième jour des examens. Dans la panique, les surveillants et les élèves ont tenté de fuir, certains sautant du premier étage de l’établissement.
Des reporters de l’AFP ont observé des blessés transportés en ambulance, à l’arrière de camionnettes ou à moto.
Le président Faustin-Archange Touadéra a exprimé, dans une vidéo publiée sur la page Facebook de son parti, sa solidarité et sa compassion envers les familles des candidats décédés, ainsi qu’envers le corps enseignant et les élèves.
Touadéra, qui assiste au sommet du partenariat mondial pour les vaccins GAVI à Bruxelles, a décrété trois jours de deuil national.
Une document circulant sur les réseaux sociaux, dont le contenu a été confirmé par le ministère de la Santé, rapporte que 29 personnes sont décédées dans des hôpitaux à Bangui.
On a également observé des forces de maintien de la paix de l’ONU et des policiers aux alentours du lycée Barthélemy Boganda et des hôpitaux.
Le ministre de l’Éducation, Aurélien-Simplice Zingas, a indiqué dans un communiqué mercredi que des mesures rapides seraient prises pour éclaircir les circonstances de cet incident.
La République centrafricaine est l’un des pays les plus pauvres du monde et, depuis son indépendance de la France en 1960, a connu une série de coups d’État et de guerres civiles, avec des dirigeants autocrates au pouvoir.
La dernière guerre civile a éclaté il y a plus d’une décennie, et la violence a diminué ces dernières années après que le gouvernement a établi son contrôle sur les principales villes. Toutefois, des combats éclatent parfois dans des zones reculées entre les rebelles et l’armée soutenue par des mercenaires de Wagner et des forces rwandaises.