Bensaiïd : Pas d’intention d’hégémonie sur le Conseil national de la presse, le gouvernement ouvert à des modifications
Mohammed Mehdi Bensaiïd, ministre de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, a rejeté les accusations portées contre le gouvernement, l’accusant de chercher à dominer le Conseil national de la presse. Il a souligné que le texte soumis à discussion n’avait pas pour objectif l’exclusion ou le contrôle, mais reposait sur les recommandations d’une commission temporaire ayant travaillé pendant neuf mois.
Lors de la discussion détaillée du projet de loi de réorganisation du Conseil, le mercredi 16 juillet 2025, au sein de la Commission de l’éducation, de la culture et de la communication à la Chambre des représentants, le ministre a affirmé que le gouvernement ne légiférait pas au profit d’individus ni contre une catégorie spécifique à l’intérieur du milieu médiatique. Il a ajouté que le projet ne faisait pas partie du programme gouvernemental, mais était une réponse à un vide légal engendré par la période précédente.
Bensaiïd a précisé que le texte légal proposé n’était pas figé et pouvait être amené à évoluer. Il a indiqué que la commission temporaire avait présenté une vision avancée pour la restructuration du Conseil après avoir constaté des dysfonctionnements dans l’expérience précédente. La ministre travaille à la mise en œuvre des résultats de la commission, sans intentions de contrôle ou de tutelle.
Il a insisté sur le fait que le contexte actuel nécessitait une loi qui équilibre la liberté de la presse et l’organisation institutionnelle, déclarant que « quiconque pense que le gouvernement peut interdire l’expression en 2025 se trompe, car la technologie aujourd’hui ne le permet pas. »
En réponse aux critiques de l’opposition, le ministre a souligné que la représentation des membres au sein du Conseil combinait élections et nominations, prenant en compte la diversité du corps journalistique et des expériences similaires à l’international. Il a ajouté que certains pays démocratiques n’ont pas recours aux élections dans de telles instances.
D’un autre côté, des députés de l’opposition ont exprimé leurs inquiétudes quant à un potentiel recul des mécanismes de représentation démocratique, considérant que le mode de composition mixte pourrait compromettre l’équité et favoriser certaines catégories au détriment d’autres, notamment en ce qui concerne la représentation des éditeurs ou des journalistes régionaux. Ils ont également plaidé pour l’instauration de la parité au sein de la composition du Conseil et pour l’adoption d’un système de quota clair pour les femmes.
Les députés ont critiqué l’exclusion de certaines entités comme les avocats de la composition du Conseil, appelant à clarifier les critères de ce changement. Malgré ces réserves, certains députés ont exprimé leur compréhension de l’intention du gouvernement et ont souligné la nécessité de partir de bonnes intentions pour renforcer la transparence et élargir la participation au sein du Conseil, garantissant son indépendance et son rôle dans l’ancrage de la démocratie et le service de l’intérêt public.