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Nizar Baraka, secrétaire général du Parti de l’Istiqlal et ministre de l’Équipement et de l’Eau, a affirmé que l’ingénieur marocain est aujourd’hui appelé à jouer un rôle central dans le succès des grands projets stratégiques qui voient le jour dans le royaume, sous la direction de Sa Majesté le roi Mohammed VI. Il a insisté sur le fait que la réussite de ces projets passe par le mobilisations des compétences nationales, en particulier celle des ingénieurs.
Cette déclaration a été faite lors de l’ouverture du forum régional de l’Association des ingénieurs istiqlaliens dans la région de Tanger-Tétouan-Al Hoceïma, qui s’est tenu hier dans la ville d’El Hoceïma, en présence de plusieurs cadres et acteurs des secteurs de l’ingénierie, de l’équipement et de l’eau.
Baraka a souligné que le gouvernement a augmenté le montant des investissements publics destinés aux secteurs de l’équipement et de l’eau, le faisant passer de 40 à 70 milliards de dirhams entre 2022 et 2025, tout en impliquant le secteur privé, les collectivités locales et les fonds de pension, ce qui nécessite un renforcement de la coordination et de l’efficacité dans l’exécution et le déploiement sur le terrain des projets.
Le ministre a mis en exergue les progrès réalisés dans les projets liés à l’eau, en particulier concernant les stations de dessalement mobiles, fabriquées localement avec un taux d’intégration de 40 %. Il a également mentionné les projets de liaison des bassins aquifères pour renforcer l’équité territoriale. Il a ajouté que les changements climatiques extrêmes auxquels le Maroc est confronté nécessitent une transformation structurelle dans la gestion des ressources en eau, en développant des sources non conventionnelles et en gérant la demande à long terme.
Concernant le secteur des routes, il a indiqué que le ministère consacre actuellement 45 % de son budget à des travaux de maintenance, afin d’assurer la durabilité du réseau national. Il a présenté plusieurs grands projets dans le domaine ferroviaire, notamment la ligne reliant Tanger à Tétouan et le projet de train à grande vitesse reliant Marrakech à Kénitra, affirmant que ces projets contribueront à créer une dynamique économique forte au niveau des différentes régions.
Baraka a réaffirmé l’importance d’une vision cohérente reliant l’eau, l’énergie et la sécurité alimentaire, considérant que l’industrie nationale s’est désormais engagée dans cette dynamique en fournissant des équipements stratégiques fabriqués localement.
Il a appelé à l’adoption d’un nouveau statut pour les ingénieurs, qui élève leur statut professionnel et améliore la qualité de la formation et de la pratique. Il a également exhorté l’Association des ingénieurs istiqlaliens à s’engager activement dans cette dynamique de transformation, en participant à la réflexion, à l’encadrement et à l’initiative.
De son côté, Karim Al Attabi, représentant de l’Association des ingénieurs istiqlaliens dans la province d’El Hoceïma, a souligné que l’ingénieur marocain constitue la pierre angulaire des projets de développement, notamment face aux défis environnementaux, numériques et énergétiques actuels. Il a insisté sur le fait que l’équité territoriale, la durabilité et la numérisation doivent devenir des éléments fondamentaux dans la formulation et la planification des politiques publiques.
Aïssam Hlaali, membre du comité exécutif du Parti de l’Istiqlal et président de l’Association des ingénieurs istiqlaliens, a confirmé que cette rencontre s’inscrit dans une dynamique continue de l’association au niveau national, marquée par la création ou le renouvellement de 28 bureaux provinciaux, reflétant une volonté forte d’élever le rôle de l’ingénieur au service du développement et de réduire les disparités territoriales.
