Barada : Nous visons à élargir les écoles de deuxième chance pour contrer le décrochage scolaire
Le ministre de l’Éducation nationale, Mohamed Saâd Barada, a annoncé hier, lundi, que le ministère s’efforce d’élargir la capacité d’accueil des écoles de deuxième chance, passant de 20 000 élèves actuellement à 35 000, afin de prendre en charge le nombre croissant de jeunes ayant abandonné l’école, notamment au niveau du collège.
Lors d’une séance publique de questions orales à la Chambre des représentants, consacrée au rôle des programmes de scolarisation de substitution dans la réduction du décrochage scolaire, le ministre a précisé que 160 000 des 238 000 élèves en décrochage appartiennent à l’enseignement collégial, ce qui représente le plus grand défi pour le ministère.
Barada a également souligné que l’amélioration de la qualité de l’éducation contribue à la diminution des taux de décrochage. Il a ajouté que le ministère a intégré des activités complémentaires dans les établissements scolaires, telles que le sport, le théâtre, le cinéma et la musique, pour renforcer la confiance des élèves en eux-mêmes et les encourager à mieux s’intégrer dans la vie scolaire.
Il a mentionné que plusieurs élèves auparavant réservés commencent à se distinguer dans ces activités, ce qui les incite à améliorer leur performance académique. "Quand un élève réussit dans les activités complémentaires, il fournit un plus grand effort dans ses études", a-t-il déclaré.
À propos des nouvelles approches visant à réduire l’abandon scolaire, Barada a noté que le ministère a recours à l’intelligence artificielle à travers le programme "Massar", pour identifier les élèves à risque de décrochage. Grâce à cela, 90 % des élèves concernés ont pu être détectés et suivis.
Le ministre a confirmé que réduire le nombre de décrocheurs de 160 000 à 80 000 nécessiterait la mise en place d’alternatives éducatives pour ces élèves, y compris les écoles de deuxième chance. Il a ajouté que ces institutions, gérées par environ 300 associations, se verront octroyer des ressources supplémentaires pour accompagner le processus d’expansion.
En conclusion, le responsable gouvernemental a insisté sur le fait qu’atteindre cet objectif nécessiterait la création d’une école de deuxième chance pour chaque dix collèges, soulignant que ce chemin nécessite du temps et des efforts continus.