Le Maroc met en garde contre le danger de la corruption et demande un soutien international pour lutter contre les violations des droits de l’homme
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L’ambassadeur permanent du Maroc auprès des Nations Unies à Genève, Omar Zineber, a averti du danger de la corruption, considérée comme une menace directe pour les structures sociales, la confiance dans les institutions et les droits fondamentaux. Lors d’une session des Nations Unies, il a souligné que la corruption entrave l’accès aux services de base, affaiblit la cohésion sociale, accentue les injustices et crée un terreau fertile pour les violations des droits de l’homme.
Zineber a confirmé que le Maroc a maintes fois insisté, dans les forums internationaux, sur l’importance des questions de transparence, de bonne gouvernance et de lutte contre la corruption pour atteindre les objectifs de développement durable. Il a souligné la conviction du Maroc que l’adoption d’une approche centrée sur les droits de l’homme doit être au cœur des efforts de lutte contre la corruption, mettant en avant que l’expérience nationale repose sur cette démarche.
Le diplomate marocain a présenté les mesures prises par le Royaume, parmi lesquelles :
Faire de la lutte contre la corruption une priorité constitutionnelle.
Établir un cadre légal strict pour combattre la corruption.
Créer une commission nationale spécialisée dans la lutte contre la corruption.
Promulguer des lois pénalisant les crimes financiers et garantissant le droit des citoyens à l’accès à l’information.
Assurer l’indépendance et l’efficacité des procédures de lutte contre la corruption au bénéfice de tous les citoyens.
Zineber a appelé à renforcer la coopération et le partenariat entre le Conseil des droits de l’homme et les agences des Nations Unies spécialisées dans la lutte contre la corruption, insistant sur l’importance de mettre en œuvre des mesures concrètes plutôt que de se contenter de principes théoriques. Il a expliqué que le projet de résolution actuel des Nations Unies vise à traduire les recommandations précédentes en actions tangibles, en permettant au comité consultatif d’examiner les engagements des États à protéger les droits de l’homme lors de la lutte contre la corruption.
L’ambassadeur a souligné l’importance de l’éducation et de la diffusion de l’information comme moyen préventif, louant le rôle des parlements et des universités dans ce domaine. Il a conclu en appelant les États membres à soutenir la résolution par consensus, afin de souligner le lien entre la lutte contre la corruption et la protection des droits de l’homme.