Les importations françaises de pastèque marocaine ont connu une augmentation significative au cours des dix dernières années, dépassant le rythme de croissance des importations en provenance d’Espagne, qui était traditionnellement le principal fournisseur. Ce changement s’inscrit dans un contexte de transformation dynamique des approvisionnements au sein du marché européen et d’une présence croissante des produits agricoles marocains.
Selon des données publiées par le site Hortoinfo, les exportations du Maroc vers la France en matière de pastèque sont passées de 23,96 millions de kilogrammes en 2015 à 61,13 millions de kilogrammes en 2024, enregistrant une hausse de 155,08 %. À l’inverse, les exportations espagnoles n’ont progressé que légèrement, avec une augmentation de 4,87 %, passant de 95,34 millions de kilogrammes à 99,98 millions de kilogrammes sur la même période.
Ce changement illustre l’expansion des exportateurs marocains sur les marchés européens, en particulier français, soutenue par des coûts de production réduits et une saison de culture précoce par rapport à leurs concurrents espagnols. Selon le rapport, en 2024, les importations mondiales de pastèque ont atteint 3,910 millions de kilogrammes, avec une valeur totale estimée à 2,262 millions d’euros, soit un prix moyen de 0,58 euro par kilogramme.
Les États-Unis se classent en tête des grands importateurs avec 808 millions de kilogrammes, suivis par l’Allemagne avec 474 millions de kilogrammes, puis par le Canada avec 246 millions de kilogrammes. La France se positionne au sixième rang mondial avec des importations s’élevant à 201,27 millions de kilogrammes, représentant 5,15 % du marché mondial, ce qui souligne son importance pour les producteurs marocains.
Par ailleurs, le Maroc continue d’approvisionner d’autres marchés européens en pastèque, comme le Royaume-Uni, qui a importé 9,94 millions de kilogrammes, et les exportations vers l’Espagne ont atteint 28,7 millions de kilogrammes en 2024, alors que cette dernière s’est tournée vers des importations supplémentaires en provenance de pays comme le Sénégal et la Mauritanie.