Raisouni attaque de nouveau l’État : Défendant ses « amis », pas les scientifiques

Raisouni attaque de nouveau l’État : Défendant ses « amis », pas les scientifiques

- in Société

Ahmed Raïssouni, ancien président de l’Union mondiale des savants musulmans, a de nouveau exprimé son mécontentement à travers un post critiquant le ministère des Habous marocain, le qualifiant de « symbole d’un profond retard ». Ce n’est pas la première fois qu’il adopte un discours tendu à l’encontre des institutions de son pays, ni la première fois qu’il utilise le titre de « savant » pour faire passer des messages politiques en faveur de l’organisation mondiale des Frères musulmans, dont il fait partie depuis des décennies.

Raïssouni a vivement critiqué la décision de relever Mohamed Benali de la présidence du conseil scientifique local de Figuig, dénonçant ce qu’il considère comme un « manque de justification ». Il a pourtant délibérément omis de rappeler que les nominations et révocations au sein des conseils scientifiques relèvent d’une compétence administrative souveraine, s’effectuant selon des critères et des évaluations qui dépassent les intérêts partisans ou les loyautés organisationnelles.

Fait étonnant, Raïssouni a comparé cette décision administrative à des pratiques « pharaoniques », dans un saut linguistique visant uniquement à embraser l’opinion publique, oubliant qu’il n’a pas été élu président de l’Union des savants, mais a été nommé selon une logique de répartition idéologique à Doha, où il a longtemps défendu toutes les positions servant l’agenda du « pôle organisationnel des Frères musulmans ».

Ce discours d’attaque récurrent n’est rien d’autre qu’une tentative de réactualiser le rôle ancien qu’il jouait au sein de l’organisation internationale des Frères musulmans, alors qu’il se présentait comme un « savant conseiller », tout en agissant effectivement comme un soldat dans une bataille politique contre les États et les systèmes qui ne s’alignent pas sur les désirs de ses financiers.

Le post de Raïssouni met également en lumière une sélectivité intellectuelle. Il ne remet pas en question les décisions de révocation lorsque celles-ci concernent ses adversaires, et il ne parle pas de l’État de droit lorsque des opposants sont arrêtés dans des pays dont il tire son soutien médiatique et financier.

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