En cette commémoration de la Révolution du Roi et du Peuple, nous redécouvrons des pages éclatantes de l’histoire nationale, témoignant du défi du colonialisme et de la volonté d’un peuple indéfectible, ainsi que de la foi d’un Roi qui a conduit la lutte pour la liberté et l’indépendance. Le 20 août 1953, lorsque le Roi Mohammed V fut exilé, la France ne mesurait pas l’attachement profond des Marocains à leur Sultan, un lien qui s’étendait du nord au sud du royaume, unissant villes et oasis autour des valeurs de nationalisme et de dignité.
La Révolution du Roi et du Peuple n’était pas simplement une série d’actions de guérilla, de sabotage de trains et de marchés à des tentatives d’assassinat de figures coloniales, mais une véritable incarnation de la solidarité entre le peuple et le trône, d’une volonté collective qui désirait voir une patrie libre et indépendante. Cette solidarité, qui s’est ensuite étendue à la création de l’Armée de Libération, a marqué une période historique qui a constitué un jalon dans la lutte du Maroc pour son indépendance.
Mohammed V n’était pas simplement un roi revenant d’exil, mais un symbole de résilience et d’unité nationale. Son retour le 16 novembre 1955, après 27 mois de détention, fut un moment décisif, redonnant espoir aux Marocains et ouvrant la voie à l’indépendance du pays, officiellement proclamée le 2 mars 1956, malgré les défis persistant dans les régions du sud.
Hassan II a hérité de cet héritage et a poursuivi la route, initiant la marche verte et récupérant le Sahara occidental, affirmant que l’unité territoriale n’est pas seulement un slogan, mais un projet de vie nécessitant habileté, diplomatie et courage politique. Mohammed VI a poursuivi cette trajectoire, en maintenant les acquis, en développant des projets dans les régions du sud et en renforçant la présence du Maroc sur la scène internationale, le dossier du Sahara demeurant un modèle de diplomatie réaliste et efficace.
La commémoration de la Révolution du Roi et du Peuple n’est pas seulement une célébration annuelle, mais un moment pour rappeler aux Marocains que la liberté, l’indépendance et l’unité territoriale sont le fruit de sacrifices et de solidarité, et que préserver cet héritage est une responsabilité partagée entre le trône et le peuple. Lien entre le citoyen et son Roi, entre le passé et l’avenir, c’est ce qui fait du Maroc un modèle de stabilité et de progrès dans son environnement régional et international.
Aujourd’hui, alors que nous nous remémorons ces moments historiques, nous devons nous interroger : comment préserver cet héritage à une époque de nouveaux défis ? Comment faire des valeurs de nationalisme, de sacrifice et de dévouement une pratique quotidienne et une responsabilité collective ? La réponse se trouve dans une vigilance constante, un travail sincère, et un investissement dans l’homme, les infrastructures, l’éducation et le développement global, car préserver l’unité nationale et la dignité n’est pas moins important que le combat de nos ancêtres contre le colonialisme.
Cette commémoration nous appelle tous à renouveler notre engagement envers la patrie et à réaffirmer que le Grand Maroc unifié, du nord au sud, reste fier grâce à la volonté de son peuple et à la sagesse de son Roi, et grâce aux sacrifices qui ont tracé les contours de son indépendance et de son unité, qui doivent rester un phare pour les générations futures.