Un rapport sur les dépenses fiscales annexé au projet de loi de finances pour l’année 2026 révèle que l’État continue de soutenir les acteurs économiques et sociaux grâce à des exonérations et des incitations fiscales, avec une prévision de soutien total de 32,015 milliards de dirhams pour l’année 2025.
Le rapport indique que les entreprises et les ménages occupent les premières places parmi les bénéficiaires des dépenses fiscales. En effet, la part des entreprises s’élève à 44,8 %, soit 14,356 milliards de dirhams, tandis que les ménages reçoivent 46,5 % du total, ce qui équivaut à 14,873 milliards de dirhams. Cette répartition reflète la volonté du gouvernement de trouver un équilibre entre le soutien à l’activité économique et l’amélioration du pouvoir d’achat des citoyens.
Les dépenses fiscales affichent une légère augmentation par rapport à l’année 2024, passant de 31,493 milliards de dirhams à 32,015 milliards de dirhams en 2025. En termes de distribution, les entreprises et les ménages conservent leurs positions de premiers bénéficiaires, avec de légers changements dans les proportions, la part des entreprises passant de 44,9 % à 44,8 %, tandis que celle des ménages augmente de 45 % à 46,5 %.
Selon le rapport, les agriculteurs et les professionnels du secteur agricole ont bénéficié de dépenses fiscales de 1,882 milliard de dirhams (5,9 %), tandis que les promoteurs immobiliers ont reçu 1,094 milliard de dirhams (3,4 %). Les employés ont bénéficié de 4,520 milliards de dirhams (14,1 %).
En ce qui concerne les objectifs, le soutien à l’épargne intérieure a capté la plus grande part des dépenses fiscales, s’élevant à 6,179 milliards de dirhams (19,3 %), suivi du soutien au pouvoir d’achat avec 5,963 milliards de dirhams (18,6 %), puis du soutien à l’accession à la propriété avec 5,265 milliards de dirhams (16,4 %).
Le rapport inclut également d’autres objectifs, tels que le soutien à l’investissement (2,447 milliards de dirhams), la promotion de l’éducation (2,027 milliards de dirhams), le soutien au secteur agricole (1,993 milliard de dirhams), et la réduction des coûts des facteurs de production (1,179 milliard de dirhams).
La liste comprend également un soutien aux domaines de la protection sociale (726 millions de dirhams), de l’exportation (399 millions de dirhams), de la culture et du patrimoine culturel (258 millions de dirhams), des services de santé (211 millions de dirhams), de l’épargne étrangère (165 millions de dirhams) et des énergies renouvelables (155 millions de dirhams), ainsi qu’un soutien au travail associatif et au bénévolat (121 millions de dirhams) et au développement des zones marginalisées et de l’artisanat.
Ce rapport reflète, selon les observateurs, la poursuite par l’État d’une orientation des soutiens fiscaux visant à établir un équilibre entre stimulation économique et justice sociale, dans le cadre d’une approche visant à encourager l’investissement et la production tout en protégeant le pouvoir d’achat et en renforçant le développement durable.