Le groupe chinois « Yongsheng Rubber », spécialisé dans la fabrication de pneus, a commencé la construction de sa première usine en dehors de la Chine, située dans la zone franche de Betoya, dans la province de Driouch, au nord du Maroc, avec un investissement dépassant 6,2 milliards de dirhams.
Cette décision reflète la confiance croissante dont jouit le royaume en tant que plateforme industrielle et d’exportation reliant les continents africain et européen.
L’usine produira dans sa première phase 6 millions de pneus par an, avec une augmentation de la production à 12 millions d’unités au cours des trois prochaines années, en utilisant les dernières technologies dans l’industrie du caoutchouc.
Le choix du Maroc n’est pas le fruit du hasard. Sa position stratégique entre l’Europe et l’Afrique, ainsi que ses infrastructures modernes comme le port de Nador, font de lui un pôle d’attraction pour les investisseurs recherchant une logistique efficace et des coûts de production compétitifs.
L’entreprise a précisé que ce nouveau projet s’inscrit dans son plan d’expansion industrielle mondiale, après avoir réalisé un investissement significatif en Arabie Saoudite en 2024, formant ainsi avec le Maroc un réseau de production reliant l’Asie à l’Afrique et à l’Europe.
Pour préparer des ressources humaines capables de garantir le succès du projet, Yongsheng Rubber a lancé un programme de formation pour des traducteurs et techniciens arabes en Chine pendant six mois avant leur transfert à l’usine marocaine.
Avec cet investissement, le secteur des pneus rejoint la liste des grandes industries qui ont choisi le Maroc ces dernières années, allant de l’automobile à l’aéronautique en passant par les énergies renouvelables, ce qui renforce la position du royaume en tant que puissance industrielle émergente et destination privilégiée des investissements internationaux.