Le ministre des Affaires étrangères iranien, Abbas Araghchi, a déclaré dimanche que la coopération entre son pays et l’Agence internationale de l’énergie atomique (IAEA) « n’était plus appropriée », en raison du rétablissement des sanctions des Nations unies contre Téhéran, en lien avec son programme nucléaire.
Dans une intervention devant des diplomates étrangers, Araghchi a souligné qu’il était nécessaire de prendre de nouvelles décisions, indiquant que l’accord de Le Caire n’était plus adéquat dans le contexte actuel. Cet accord, signé le mois dernier entre l’Iran et l’agence atomique, avait pour but de clarifier leur coopération.
Il a ajouté : « L’accord de Le Caire ne peut plus servir de base à notre collaboration avec l’IAEA », précisant qu’une « décision » concernant cette relation « sera annoncée » prochainement.
En juillet, Téhéran avait suspendu sa coopération avec l’agence onusienne suite aux frappes lancées par Israël et les États-Unis en juin sur des installations nucléaires iraniennes, durant un conflit qui avait duré 12 jours.
Les sanctions strictes ont été rétablies après que le Royaume-Uni, la France et l’Allemagne ont activé le « mécanisme de réaction » prévu par l’accord, permettant ainsi de réinstaurer des sanctions auparavant levées dans le cadre de l’accord de 2015.
Téhéran a régulièrement averti que le retour des sanctions entraînerait un arrêt de sa coopération avec l’IAEA, mais il reste incertain si l’Iran envisage de rompre complètement ses relations avec l’agence.
Depuis la réimposition des sanctions, plusieurs politiciens iraniens ont plaidé pour un retrait du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires, qui exige que les États signataires soumettent leurs installations nucléaires à la surveillance de l’IAEA.
Le programme nucléaire iranien est la principale source de tensions entre l’Iran et l’Occident, notamment avec les États-Unis, qui soupçonnent, avec l’aide d’Israël, Téhéran de tenter de se doter de l’arme nucléaire.
Pour sa part, l’Iran insiste sur le fait qu’il ne cherche pas à acquérir des armes nucléaires, mais plutôt à utiliser l’énergie nucléaire à des fins pacifiques, notamment pour la production d’électricité.