Le Maroc renforce sa position en tant que plateforme régionale pour la production de véhicules électriques abordables.

Le Maroc renforce sa position en tant que plateforme régionale pour la production de véhicules électriques abordables.

- in Economie

Des experts du secteur automobile ont révélé que le groupe Dacia, une filiale de Renault, se prépare à lancer un projet ambitieux : la production d’une nouvelle voiture électrique nommée « Hipster », qui sera fabriquée dans l’usine de Tanger, actuellement dédiée à la production de modèles compacts comme le Mobilize Duo.

Cette voiture devrait être disponible sur les marchés européens à partir de 2027, à un prix ne dépassant pas 13 000 euros, ce qui en fera l’une des voitures électriques les moins chères du continent et renforcera la position du Maroc en tant que l’un des principaux centres régionaux de production de véhicules électriques à bas prix.

Les usines marocaines, notamment à Tanger et à Kénitra, continuent de produire une large gamme de modèles connus tels que la Dacia Sandero, la Dacia Jogger, la Renault Express, la Peugeot 208, la Citroën AMI, l’Opel Rocks Electric et la Fiat Topolino, avec des prévisions de hausse progressive de la production dans les années à venir, en adéquation avec l’augmentation de la demande européenne pour des voitures électriques à prix abordable.

En revanche, l’Espagne ressent une inquiétude croissante face à cette transformation, son secteur industriel continuant de reculer après avoir perdu en 2024 sa huitième place mondiale dans la production automobile pour se classer neuvième, enregistrant une baisse de 3 % par rapport à 2023. Selon les données, sa production a atteint environ 1,47 million de véhicules à la fin d’août 2025, marquant une chute de 7 %, tandis que les ventes de voitures particulières ont chuté de plus de 11,5 %.

Cette inquiétude espagnole s’est intensifiée avec l’annonce du transfert de la production de la Citroën C4 à Kénitra en 2029, que les analystes interprètent comme un signe de la montée en puissance du Maroc dans le marché des voitures économiques. Les experts attribuent cet avantage à plusieurs facteurs, notamment le faible coût de la main-d’œuvre, qui s’élève à seulement 173 dollars par voiture, un taux largement inférieur à celui de pays comme le Mexique, la Chine ou la Corée du Sud.

Le secteur industriel marocain bénéficie également de coûts énergétiques compétitifs et de réglementations environnementales plus flexibles par rapport aux normes strictes de l’Union européenne, offrant ainsi aux entreprises opérant dans le royaume une plus grande capacité de maîtrise des coûts de production et d’adaptation rapide aux exigences du marché.

Les institutions de l’Union européenne suivent cette évolution avec intérêt et prudence, préoccupées par un possible bouleversement des équilibres industriels sur le continent. Des appels se font entendre au sein de l’Europe pour mettre en place des mesures visant à protéger la production locale, d’autant plus qu’un nombre croissant de voitures portant l’étiquette « Fabriqué en Europe » dépendent de composants fabriqués au Maroc ou en Turquie, soulevant des questions sur l’avenir des chaînes d’approvisionnement européennes dans le secteur des véhicules électriques.

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