Baraka : La proactivité protège contre les risques d’inondations
Le ministre de l’Équipement et de l’Eau, Nizar Baraka, a affirmé hier mercredi à Rabat que la gestion proactive et l’élaboration de plans préventifs pour faire face aux risques d’inondations sont devenues plus qu’une nécessité urgente, afin de protéger les populations et garantir la sécurité des biens.
Baraka, dont la déclaration a été lue par Abdel Fattah Sahbi, secrétaire général du ministère, a souligné que les risques d’inondations représentent un défi majeur pour le Royaume, surtout face aux changements climatiques et à la pression croissante sur les ressources naturelles.
Lors d’un atelier visant à présenter les résultats d’une étude sur l’élaboration de plans de prévention des risques d’inondations pour le bassin d’Abirg, organisé par l’Agence du bassin hydrique d’Abirag et Chaaouia en partenariat avec l’Agence française de développement, le ministre a expliqué que ces plans jouent un rôle essentiel dans l’organisation de l’urbanisation dans les zones à risque.
Il a précisé que l’élaboration de ces plans repose sur une approche scientifique, technique et participative, prenant en compte la réalité du terrain, les données hydrologiques et les dynamiques d’expansion urbaine, afin de mettre en place des stratégies durables correspondant aux besoins des bassins hydrauliques.
Il a également noté que ces plans visent à réduire la vulnérabilité des infrastructures existantes, à éviter l’aggravation des risques et à établir des mesures concrètes pour prévenir et gérer les risques liés aux inondations.
De son côté, Catherine Bono, directrice de l’Agence française de développement, a indiqué que les équipes se consacrent à la cartographie, à la surveillance des éléments, à l’élaboration de prévisions et au développement de systèmes d’alerte et de communication, soulignant que les mesures préventives se situent à l’intersection des politiques d’aménagement, de gestion des ressources et de gouvernance territoriale.
Elle a ajouté que ces mesures préventives constituent également une source de cohésion sociale, nécessitant une approche intégrée croisant plusieurs secteurs et fondée sur les spécificités territoriales, considérant que l’élaboration de plans de prévention des risques d’inondations constitue un projet pilote soutenu aux plus hauts niveaux par le Maroc et la France.
Pour sa part, Omar Chafki, directeur de l’Agence du bassin hydrique d’Abirag et Chaaouia, a signalé que l’agence a lancé la première expérience au Maroc dans l’établissement de ces plans au niveau de cinq communes dans les régions de Casablanca-Settat et Rabat-Salé-Kénitra.
Il a expliqué que ce projet, soutenu par l’Agence française de développement, concerne cinq communes dans le bassin (Rmani, Maaziz, Zhilika, Tighza et Merir), et vise à organiser l’utilisation des terres dans les zones à risque, en prenant des mesures préventives nécessaires pour garantir la sécurité des populations.
Chafki a ajouté que le projet inclut également le développement d’un modèle hydrologique et hydraulique pour prévoir les inondations, ce qui permettra d’améliorer la capacité du bassin à faire face aux phénomènes climatiques extrêmes dans la vallée du Abirag, en aval du barrage de Sidi Mohammed ben Abdallah.
Cet atelier a constitué une occasion de mettre en lumière les progrès réalisés dans le projet et les mesures futures pour renforcer la prévention des inondations dans cette région. Ainsi, des plans de prévention des risques d’inondations ont été finalisés en vue de la mise en œuvre progressive des mesures préventives, de l’installation de systèmes d’alerte et de sensibilisation des populations locales.
