La résilience économique mondiale : Le Maroc parmi les rares gagnants de la tempête
Dans un contexte de défis économiques croissants, entre les retombées de la pandémie, les tensions géopolitiques et l’augmentation des coûts de financement, le dernier rapport du Fonds monétaire international révèle une réalité surprenante : l’économie mondiale a fait preuve d’une capacité de résistance bien supérieure aux prévisions initiales.
Lors d’une présentation préliminaire du rapport Perspectives de l’économie mondiale, Kristalina Georgieva, la directrice générale du FMI, a souligné que la croissance mondiale devrait connaître un léger ralentissement au cours des années 2025 et 2026. Néanmoins, elle a insisté sur la robustesse de plusieurs économies qui ont réussi à faire face à des chocs successifs.
Georgieva a déclaré que les États-Unis avaient évité la récession tant redoutée il y a quelques mois, grâce à des politiques publiques plus efficaces, à un secteur privé agile et adaptable, à la réduction des droits de douane et à un environnement financier plus propice. Elle a précisé que ces facteurs avaient permis à l’économie américaine — ainsi qu’à de nombreuses économies avancées et émergentes — de renforcer sa capacité d’adaptation et de maintenir la confiance mondiale.
Le FMI a révisé à la hausse ses prévisions de croissance mondiale, passant à 3 % en 2025 (soit une augmentation de 0,2 point) et à 3,1 % en 2026 (une augmentation de 0,1 point). Bien que ces taux restent modestes, ils témoignent d’une amélioration notable par rapport aux estimations précédentes et signalent une plus grande capacité à absorber les chocs extérieurs, même si les risques associés à la dette et aux politiques monétaires restrictives persistent.
Dans ce contexte, le Maroc se distingue comme un modèle de résilience au niveau régional. Grâce aux réformes structurelles profondes entreprises dans les domaines de l’investissement, des finances publiques, de la transition énergétique et de la protection sociale, le royaume a réussi à atténuer l’impact des perturbations internationales et à maintenir une trajectoire de croissance positive. Ces réussites s’alignent parfaitement avec les recommandations du FMI, qui insiste sur la nécessité de concilier stabilité macroéconomique et inclusion sociale.
Le FMI souligne que le véritable défi ne réside pas seulement dans l’évitement du ralentissement, mais dans la construction d’économies plus solides, inclusives et durables. Malgré la persistance d’un climat d’incertitude, l’exemple marocain prouve qu’une stratégie à long terme basée sur la diversification, la stabilité et l’innovation constitue la meilleure réponse aux crises successives.