Le Kremlin a déclaré que Washington n’avait pas informé Moscou de ses intentions de reprendre les essais nucléaires avant que le président américain Donald Trump ne donne cet ordre au ministère de la Défense, et a averti que la Russie réagirait en conséquence si un pays renonçait à l’arrêt des essais.
Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a indiqué que les États-Unis « sont un pays souverain et ont le droit de prendre leurs propres décisions », ajoutant que Washington n’avait jusqu’à présent présenté « aucune proposition substantielle » concernant la Traité New Start, mais a fait une distinction entre le sort du traité et la question des essais nucléaires, les considérant comme des sujets distincts.
Peskov a souligné que Moscou ne menait actuellement pas de négociations au niveau des experts sur le désarmement nucléaire, bien que cette question figure à l’ordre du jour. Il a exprimé son avis selon lequel le dialogue avec Washington n’avait pas atteint une impasse et a nié le lancement d’« une nouvelle course aux armements ».
Cette position du Kremlin est intervenue après des déclarations du président russe Vladimir Poutine en septembre, au cours desquelles il avait proposé de maintenir les restrictions du traité « New Start » de manière volontaire, si les États-Unis agissaient de même. Peskov a également évoqué les discussions entre Trump et Poutine concernant le désarmement.
Dans un autre registre, suite à l’annonce de Poutine concernant des tests qualifiés de réussis pour le torpille Poseidon et le missile Bourévestnik doté d’un petit réacteur nucléaire, Peskov a précisé que ces démarches « ne sont pas des essais nucléaires », exprimant l’espoir que les informations sur ces tests aient été correctement transmises à Trump.
Poutine avait décrit le torpille Poseidon comme ayant une puissance formidable, indiquant qu’il surpassait dans certains aspects le missile Sarmat balistique, tout en louant le missile Bourévestnik, qualifiant son système à petite échelle de réalisation technique permettant un lancement plus rapide que les réacteurs conventionnels.
Le Kremlin a de nouveau averti que tout abandon de l’engagement à cesser les essais nucléaires de la part d’un pays entraînerait une réponse russe « en conséquence ».






