La ministre de la Transition énergétique et du développement durable, Leila Benali, a affirmé que l’autonomisation des femmes dans les domaines de la recherche scientifique et de l’innovation est devenue une nécessité stratégique pour les pays de la région, soulignant que « le Maroc a besoin de toutes ses ressources, et il est inconcevable de gaspiller la moitié d’entre elles ».
Ces déclarations ont été faites lors de la dix-neuvième édition de la cérémonie de remise des prix du programme « L’Oréal-UNESCO pour les femmes et la science dans la région du Maghreb », organisée ce lundi à l’Université Mohammed VI Polytechnique de Salé. La ministre a fait état de la situation de la participation des femmes dans les sciences et le leadership. Elle a précisé que les investissements marocains dans les laboratoires, les technologies propres et les minéraux stratégiques « perdent leur sens si les femmes ne font pas pleinement partie du processus de développement, en tant que chercheuses, leaders, innovatrices et décisionnaires ».
Benali a abordé les biais enracinés auxquels les femmes font face dans les postes supérieurs, en soulignant qu’elles sont constamment appelées à prouver leurs compétences, malgré leurs réussites dans la direction de grands projets nationaux et internationaux. Elle a également mis en avant le stéréotype qui oblige les femmes à travailler deux fois plus que les hommes, avec une disposition à renoncer à une partie de la reconnaissance de leurs accomplissements, considérant que cette réalité « ne constitue pas seulement un problème pour les femmes, mais un problème pour l’humanité dans son ensemble ».
La ministre a insisté sur le fait que le renforcement de la présence des femmes dans le domaine des sciences nécessite une mobilisation collective entre les gouvernements, les universités, le secteur industriel et les institutions internationales, saluant le programme L’Oréal-UNESCO comme un modèle de collaboration réussie à long terme pour soutenir les jeunes chercheuses.





