Le Maroc et le commencement de l’histoire africaine : une lecture apaisée à la lumière de l’histoire

Le Maroc et le commencement de l’histoire africaine : une lecture apaisée à la lumière de l’histoire

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Dans les matchs d’ouverture, le football ne se limite pas au terrain. L’histoire, le public et les attentes sont également présents. Lorsque le Maroc est le pays hôte de la Coupe d’Afrique des Nations, le premier match devient automatiquement un test d’équilibre entre ce que disent les statistiques et ce que cachent les petits détails.

L’histoire, si on la lit avec calme, a tendance à favoriser les équipes locales. Depuis 1998, aucune nation hôte n’a perdu son match d’ouverture lors des phases finales de la Coupe d’Afrique. Quinze éditions consécutives ont passé sans que le pays organisateur ne tombe à son premier examen. Ce n’est pas un phénomène exceptionnel, mais un comportement récurrent dans un tournoi qui sait offrir aux hôtes un avantage psychologique évident, sans pour autant garantir le résultat.

Le Maroc a déjà vécu cette expérience auparavant. En 1988, lorsque le royaume a accueilli la compétition, l’équipe nationale a ouvert son parcours par un match nul contre la République Démocratique du Congo. À cette époque, l’équipe n’était pas à son meilleur niveau et ne possédait pas les atouts qu’elle a aujourd’hui en termes de performance, d’expérience et de stabilité. Ce match nul était le reflet d’une phase, plus que le résultat d’un match.

Aujourd’hui, la situation semble différente. L’équipe marocaine entre dans la compétition en tête du classement africain et dans une position avancée au niveau mondial, soutenue par un exploit sans précédent lors de la Coupe du Monde au Qatar. Cela ne signifie pas que la victoire est assurée, mais cela indique que l’équipe joue avec plus de confiance et une meilleure compréhension de ses objectifs.

Les statistiques récentes renforcent ce sentiment. Le Maroc a remporté ses matchs d’ouverture lors des trois dernières éditions et a gardé sa cage inviolée durant cinq matchs d’ouverture consécutifs. De plus, sa régularité dans la phase de groupes des dernières années reflète une équipe qui sait comment débuter les tournois, même si elle ne commence pas toujours avec la meilleure performance possible.

Cependant, les matchs d’ouverture ont une nature particulière. Ils ne se jouent pas sur le papier et ne se déterminent pas par des statistiques. La tension est palpable, et la prudence prend souvent le pas sur l’audace; parfois, une petite erreur peut bouleverser tous les plans. Ainsi, bien que l’avantage du Maroc semble logique, il nécessite une traduction concrète sur le terrain.

Les Marocains abordent ce match en sachant qu’ils sont favoris, mais ils sont également conscients que ce statut ne marque pas des buts. Entre un passé favorable, une réalité technique encourageante et un public espérant un début rassurant, la question demeure, posée calmement, comme les amateurs de football aiment toujours la poser : l’histoire donnera-t-elle au Maroc un nouvel élan vers un début réussi, ou le match d’ouverture confirmera-t-il une fois de plus que le football ne reconnait que ce qui se passe sur la pelouse ?

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