Médiateur du Royaume : L’équité territoriale, un véritable horizon pour les politiques publiques nécessitant une réflexion académique interdisciplinaire.

Médiateur du Royaume : L’équité territoriale, un véritable horizon pour les politiques publiques nécessitant une réflexion académique interdisciplinaire.

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Médiateur du Royaume : La justice territoriale, un horizon réel dans les politiques publiques nécessitant une réflexion académique multidisciplinaire

Hassan Tariq, Médiateur du Royaume, a affirmé que la justice territoriale n’est plus un simple slogan brandi dans le discours public, mais elle est devenue un vrai horizon dans les politiques publiques, nécessitant un accompagnement et un plaidoyer continus, ainsi qu’une réflexion académique approfondie enracinée dans les universités, surtout à travers les domaines de connaissance touchant à l’administration.

Tariq a précisé que l’approche des questions territoriales et de la justice territoriale impose de redonner du crédit aux sciences de l’administration, tout en dépassant la vision étroite de l’administration axée sur les textes et les normes. Il a souligné que le territoire et l’administration se rejoignent dans un croisement cognitif fertile, rendant le débat sur la justice territoriale étroitement lié à la sociologie et à la géographie, qui sont des entrées essentielles pour comprendre les transformations territoriales.

Le Médiateur du Royaume a insisté sur le fait que la réflexion sur le territoire doit prendre en compte les productions scientifiques rigoureuses qui ont abordé la connaissance du Maroc, mettant en avant l’importance des contributions des géographes marocains, parmi lesquels Mohammed Nasiri, qui a accumulé une production scientifique significative dans ce domaine.

Il a ajouté que comprendre la relation entre le pouvoir et le territoire, et passer d’une logique de surveillance à celle du développement, dépend toujours de l’ouverture vers les contributions des géographes et des économistes. Il a précisé que les questions de développement territorial et de justice territoriale nécessitent un plaidoyer continu et une ouverture vers les champs de connaissance connexes, afin de construire une vision globale et pratique.

Cette intervention a eu lieu lors d’une journée d’étude organisée aujourd’hui, vendredi, à l’Université Mohammed V à Rabat, sur la gestion publique et les finances publiques, sous le thème « Développement territorial et justice territoriale au Maroc : enjeux de réduction des disparités et construction d’équilibres territoriaux durables », supervisée et coordonnée par Ridouane Aameimi, coordinateur du Master en gestion publique et finances publiques, et Jawad Nohoui, président du département de droit public et des sciences politiques.

De son côté, Abdellah El Driouch, président de l’Association marocaine des présidents des conseils communal et régional, a considéré que la justice territoriale constitue un accès central pour réaliser la justice territoriale, à travers une répartition équitable des investissements, des ressources et des services de base entre les différentes régions, garantissant l’égalité des chances économiques et sociales.

El Driouch a expliqué que les disparités entre le centre et la périphérie, et entre les villes et les campagnes, restent parmi les principales problématiques soulevées, soulignant que la justice territoriale représente une approche stratégique pour dépasser les découpages territoriaux étroits et réaliser un développement équilibré visant à améliorer les conditions de vie des populations et à exploiter au mieux les ressources locales.

Il a ajouté que malgré la mobilisation de ressources importantes par divers acteurs, les résultats obtenus demeurent en deçà des attentes, notamment en milieu rural, qui représente une large part du territoire national et souffre de déséquilibres territoriaux évidents.

El Driouch a évoqué, dans ce contexte, ce qui a été mentionné dans le discours royal du 29 juillet 2025, où le roi Mohammed VI avait alerté sur l’existence de disparités sociales structurelles accumulées, se manifestant principalement à travers les écarts de développement humain et territorial, affirmant qu’il n’y a pas de place pour un Maroc qui avance à deux vitesses, entre des régions qui rejoignent le chemin de la modernisation et d’autres qui sont en proie à la marginalisation.

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